Espèces Exotiques Envahissantes
EN QUELQUES MOTS
Les espèces exotiques envahissantes sont à l’origine d’impacts multiples affectant les espèces indigènes, le fonctionnement des écosystèmes et les biens et services qu’ils fournissent. Ces espèces sont également à l’origine d’impacts négatifs importants pour de nombreuses activités économiques et pour la santé humaine.
La France n’échappe pas à ce phénomène. Les exemples d’invasions sont nombreux en métropole : Ragondin, Ecrevisse de Louisiane, Grenouille taureau, Ambroisie, jussies, etc. Les collectivités françaises d’outre-mer, principalement insulaires et avec souvent des forts taux d’endémisme, sont particulièrement concernées.
POURQUOI
L’UTILISER ?
Le Centre de ressources sur les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE), co-animé par le Comité français de l’UICN et l’Agence Française pour la Biodiversité, fournit un appui pratique et contribue à renforcer l’efficacité des actions envers les espèces exotiques envahissantes. Il assure notamment l’élaboration de méthodes, le développement de formations, la capitalisation des connaissances et la diffusion de savoir-faire et de bonnes pratiques à destination de tous les acteurs concernés : gestionnaires d’espaces naturels, associations, chercheurs, collectivités, entreprises, établissements publics et services de l’État notamment.
L’initiative conduite par le Comité français de l’UICN depuis 2005 sur les EEE en Outre-Mer permet de réunir l’ensemble des collectivités françaises d’outre-mer avec pour objectif de favoriser l’échange d’informations, la sensibilisation et la coordination des actions en mobilisant tous les acteurs concernés (associations, chercheurs, gestionnaires d’espaces naturels, services de l’Etat et des collectivités).
Les travaux du comité français de l’UICN sur le sujet
Depuis 2005 le Comité français de l’UICN est impliqué sur cette thématique. Il conduit notamment une initiative spécifique sur les espèces exotiques envahissantes en outre-mer et coordonne avec l’AFB le Centre de ressources Espèces Exotiques Envahissantes. Ce dernier réalise depuis 2013 des retours d’expérience sur la gestion de ces espèces dans lesquels les gestionnaires peuvent valoriser leurs actions et partager leurs expériences
L’OUTIL MIS
EN PRATIQUE
Dans le cadre de sa compétence GEMAPI, Bordeaux Métropole a en charge la gestion des cours d’eau et l’amélioration de l’état des écosystèmes aquatiques, dont la gestion des espèces exotiques envahissantes. A ce titre, pour que l’espèce Egérie dense (Egeria densa), plante aquatique exotique envahissante, ne prolifère pas, une implantation de ripisylve a été mise en place dans une démarche de restauration de milieu sur la Jalle de Blanquefort.
L’amélioration de l’état écologique de ce milieu sur le long terme devrait permettre de réguler le développement de cette espèce qui est source de fortes nuisances sur la jalle (dégradation de la qualité de l’eau, compétition avec les espèces végétales indigènes, gène pour les usagers).
Le Conseil départemental de l’Hérault est propriétaire du barrage du Salagou et détient une responsabilité dans la gestion et l’entretien du plan d’eau. En 2014, il a lancé un plan quinquennal de contrôle et de suivi des plantes exotiques envahissantes sur les retenues, en particulier concernant le Grand Lagarosiphon (Lagarosiphon major), plante aquatique pouvant former une couverture végétale très épaisse. Les interventions, organisées et mises en œuvre par le Syndicat mixte composé du Département et de trois communautés de communes, ont mis en œuvre des interventions permettant de maintenir les activités récréatives sur le site.
Pour toute information sur l’initiative sur les EEE en outre-mer, merci de contacter :
Yohan SOUBEYRAN yohann.soubeyran@uicn.fr, chargé de mission Espèces Outre-mer
Pour toute information sur le Centre de ressource EEE, merci de contacter :
Emmanuelle SARAT emmanuelle.sarat@uicn.fr, coordinatrice de ressources sur les EEE
et Clara SINGH clara.singh@uicn.fr, chargée de mission EEE