LES CONGRÈS PRÉCÉDENTS
Le Comité français de l’UICN participe aux Congrès mondiaux de la nature de l’UICN en coordonnant les contributions de son réseau français d’organismes membres, d’experts et de partenaires.
Il a ainsi proposé des recommandations et des résolutions, présentées et adoptées au préalable lors des différentes sessions du Congrès français de la nature. Il a également accompagné son réseau dans l’élaboration d’évènements pour le Forum.
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN de 2016 / Hawai’i – 2016
Les actes et décisions importants du Congrès
Avec plus de 10 000 participants issus de 192 pays, l’événement a réuni des dirigeants des gouvernements, de la société civile, des peuples autochtones, des organisations basées sur la foi et la spiritualité, du secteur privé et des universités.
- Coopération pour la conservation et la protection des récifs coralliens dans le monde
- Renforcer la prise en compte de l’océan dans le régime climatique
- Intégrer les solutions fondées sur la nature dans les stratégies de lutte contre les changements climatiques
- Renforcer l’engagement des entreprises pour la protection de la biodiversité
- Améliorer les outils de lutte contre les crimes environnementaux
- Développement des énergies marines renouvelables et conservation de la biodiversité
- AMP : objectif de 30% d’ici 2030
Législation internationale pour la protection de la haute-mer
- Exploitation plus durable du palmier à huile
- Politique de l’UICN sur la compensation écologique
- Interdiction d’activités industrielles à fort impact environnemental dans les aires protégées
Avec 14,7% des terres (soit près de 20 millions de kilomètres carrés) et 10% des eaux territoriales protégées, le monde est en bonne voie d’atteindre un objectif majeur de la conservation mondiale (objectif d’Aichï n°11) selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) présenté lors du Congrès mondial de la nature.
Cependant, le rapport « Planète protégée 2016 » souligne également que :
- des zones cruciales pour la biodiversité sont oubliées : actuellement, moins de 20% des zones clés pour la biodiversité du monde sont entièrement couvertes par des aires protégées ;
- des espèces et habitats essentiels sont sous-représentés ;
- et l’efficacité des aires protégées est limitée par une gestion inadéquate : moins de 20% des pays ont rempli leurs engagements pour évaluer la gestion de leurs aires protégées, ce qui soulève des questions quant à la qualité et l’efficacité des mesures existantes en faveur de la conservation.
Lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN, 11 des principales organisations mondiales de la conservation de la nature ont annoncé un partenariat nouveau et ambitieux pour identifier, cartographier, suivre et préserver les Zones Clés pour la Biodiversité (ZCB aussi appelées Key Biodiversity Areas (KBA)) – des sites qui abritent notamment des habitats vitaux pour les espèces menacées – en y engageant plus de 15 millions de dollars dans les cinq années à venir.
> En savoir plus sur le partenariat pour les Zones clés pour la biodiversité
Le plus grand primate vivant, le Gorille de l’Est, est classé En danger critique d’extinction en raison de la chasse illégale, d’après la plus récente mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™, rendue publique à l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN.
Le Zèbre des plaines (Equus quagga), autrefois abondant et répandu, passe de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé. Trois espèces d’antilopes d’Afrique, le Céphalophe à bande dorsale (Cephalophus dorsalis), le Céphalophe à ventre blanc (Cephalophus leucogaster) et le Céphalophe à dos jaune (Cephalophus silvicultor) passent de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé.
Cette mise à jour de la Liste rouge de l’UICN comporte aussi de bonnes nouvelles et montre que les mesures de conservation donnent des résultats positifs. Précédemment classé En danger, le Panda géant (Ailuropoda melanoleuca) est maintenant placé dans la catégorie Vulnérable, sa population s’étant accrue grâce au reboisement et à une protection efficace des forêts.
Selon une étude présentée par l’UICN lors de son Congrès mondial, le réchauffement des océans affecte les humains de façon directe, et les impacts se font déjà sentir, y compris sur les stocks de poissons et les rendements agricoles, la violence des événements climatiques, et l’augmentation de risques provenant de maladies transmises par l’eau.
Le rapport, intitulé Explaining ocean warming: Causes, scale, effects and consequences, étudie les effets du réchauffement des océans sur les espèces, les écosystèmes et les bénéfices que les océans offrent aux humains. Rédigé par 80 scientifiques originaires de 12 pays, il présente les preuves scientifiques détectables d’impacts sur la vie marine, des micro-organismes jusqu’aux mammifères, et qui sont susceptibles d’augmenter significativement, même en cas de scénario à faibles émissions.
> Consulter le rapport
Des exemples D’actions du Comité français de l’UICN au Congrès d’Hawaii
11 motions présentées par les Membres français de l’UICN
Le Comité français de l’UICN a organisé son 12ème Congrès français de la nature en janvier 2016 pour préparer le Congrès mondial de l’UICN à Hawaii. A cette occasion, 11 recommandations ont été adoptées par les membres français de l’UICN qui les ont ensuite présentées lors de l’Assemblée générale de l’UICN.
> Consulter ces recommandations
Un atelier sur la coopération décentralisée comme initiative innovante pour la biodiversité
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN d’Hawaii en 2016 a été l’occasion pour le Comité français de l’UICN de présenter ses propositions sur la coopération décentralisée et la biodiversité, et d’inviter la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France (FPNRF) à faire connaitre le projet mené par le PNR du Lubéron : dans l’optique de transférer le concept de PNR à la française, ce dernier a accompagné la région de Tanger-Tétouan (Maroc) à la création d’un parc à Bouhachem.
Un atelier sur l’application des Solutions fondées sur la Nature
Un atelier lors du dernier Congrès de l’UICN à Hawaii a permis au Comité français de l’UICN de présenter des exemples de collectivités françaises engagées dans la mise en œuvre de Solutions fondées sur la Nature pour lutter contre les risques naturels. Ainsi, le PNR du Massif de Bauges (Alpes) a démontré que la restauration du marais de Necuidet, ancienne zone humide, permettait à la fois de préserver la biodiversité et de mieux gérer les crues et les étiages pour l’agglomération de Chambéry.
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN de 2012 / Jeju – 2012
Les actes et décisions importants du Congrès
Ce Congrès a rassemblé plus de 10.000 participants sur l’île de Jeju, en Corée du Sud, parmi lesquels plus de 5 000 experts de la conservation venus de 153 pays, et plus de 550 événements y ont eu lieu.
La crise que connaît le monde de la nature fut illustrée par de nouvelles statistiques sur le déclin des coraux dans les Caraïbes et par la publication du « top 100 » des espèces les plus menacées. Parmi les autres temps forts, il y eut les mises à jour de la Liste rouge des écosystèmes de l’UICN, la Liste verte des aires protégées de l’UICN, le Rapport Planète protégée et de nouvelles découvertes sur des forêts gérées localement.
L’Assemblée a approuvé des résolutions concernant un large éventail de sujets comme des actions pour :
- rétablir les stocks de thon rouge de l’Atlantique
- éviter l’extinction d’espèces rares de dauphins
- la fermeture de fermes illégales d’élevage d’ours
- la création de canaux de paiement plus efficaces pour les services écosystémiques dans les pays pauvres
- mettre la pression en faveur d’un traité mondial juridiquement contraignant pour protéger la faune sauvage de la contamination par le mercure
- renforcer l’application des lois sur la criminalité touchant les espèces sauvages
- diminuer l’impact des plongeurs amateurs sur les milieux marins.
- une augmentation significative du nombre de membres en faveur de l’intégration des autorités locales dans la gouvernance de l’UICN
- un atelier pendant le forum sur la collaboration entre l’UICN et les collectivités territoriales pour atteindre les objectifs d’Aichi qui a mis en avant la diversité des initiatives existantes et la nécessité de les renforcer, les multiplier et les coordonner
- une motion sur la Coopération avec les collectivités territoriales pour la mise en œuvre du Programme de l’UICN 2013-2016, portée par les membres français de l’UICN et adoptée lors de l’Assemblée des membres à Jeju.
Des exemples d’actions du Comité français de l’UICN au Congrès dE JEJU
8 motions présentées par les membres français de l’UICN à l’Assemblée générale
Le Comité français de l’UICN a organisé son 11ème Congrès français de la nature en avril 2012 pour préparer le 5ème Congrès mondial de l’UICN à Jeju. Il a permis aux membres français de présenter 8 motions lors de l’Assemblée générale de l’UICN.
> Consulter ces recommandations
Un atelier sur les engagements et les actions des collectivités territoriales dans le monde pour la biodiversité
Lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN de Jeju en 2012, le Comité français a contribué à organiser un atelier dédié aux actions des collectivités locales en France et à l’international. A cette occasion, les Stratégies régionales pour la biodiversité des régions françaises Bourgogne et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que l’Agence régionale pour la biodiversité en Aquitaine ont été présentées et valorisées aux côtés d’un projet de mosaïque de zones protégées en Amazonie et de la contribution de la Catalogne aux Objectifs d’Aichi.
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN de 2008 / BARCELONE – 2008