Parmi les 109 recommandations votées au Congrès mondial de la nature de l’UICN, Noé a porté, avec les experts de la Commission droit et politiques environnementales du Comité français de l’UICN, une recommandation emblématique : “Généraliser les pratiques et techniques alternatives à l’utilisation des pesticides de synthèse”. Ce texte a notamment été travaillé en lien avec Joël Labbé, Sénateur du Morbihan.
L’usage de produits phytosanitaires de synthèse, notamment en agriculture, est en effet reconnu comme l’une des causes principales du déclin de la biodiversité au niveau mondial. En Europe, de nombreux rapports ont pointé la responsabilité prépondérante des pesticides dans le déclin des insectes pollinisateurs, ou encore des vers de terre. L’utilisation abusive des pesticides chimiques a aussi un impact fort sur la qualité de l’eau, celle des sols et la santé.
Ainsi, cette recommandation incite à l’adoption massive de pratiques issues de l’agroécologie et de l’agriculture biologique, ainsi qu’à un arrêt définitif d’utilisation de ces produits phytosanitaires dans la gestion des espaces verts publics et privés. Cette motion très largement plébiscitée par les membres de l’UICN, avec près de 90% de votes favorables, envoie un signal fort aux gouvernements nationaux et locaux, aux acteurs privés et aux citoyens, en leur demandant d’agir dès maintenant pour la généralisation des alternatives aux pesticides. Elle est aussi un message adressé aux États pour agir dans le cadre de la COP Biodiversité de l’ONU, qui aura lieu en Chine en 2021, et qui définira des objectifs de biodiversité pour 2030.
« Mettre en place des pratiques écologiques comme alternatives aux pesticides de synthèse, c’est l’enjeu d’aujourd’hui ! Depuis 2017, date de la Loi Labbé, les collectivités et les particuliers doivent s’en passer… mais cela doit être généralisé aux autres acteurs et ailleurs dans le monde. Dans le cadre de notre travail avec les entreprises, nous encourageons nos partenaires à ne plus utiliser de pesticides de synthèse sur leurs sites. »
Florence Clap, Chargée du programme Politiques de la Biodiversité au Comité français de l’UICN
La Loi Labbé doit prochainement être étendue à tous les lieux de vie grâce à la publication d’un nouvel arrêté interministériel. Cette extension sera ainsi une première étape pour accélérer la transition vers un modèle respectueux de la santé et de la biodiversité, qui doit par ailleurs être soutenue fortement par les pouvoirs publics.