Le B.A.-BA des stratégies régionales pour la biodiversité

Les stratégies régionales pour la biodiversité (SRB), devenues obligatoires avec la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016, constituent aujourd’hui l’un des principaux cadres d’action pour préserver et restaurer la biodiversité à l’échelle régionale. Mais concrètement, qu’est-ce qu’une SRB ? Quels sont ses objectifs et ses caractéristiques ? Qui en sont les acteurs clés, et comment ces stratégies sont-elles déployées sur l’ensemble du territoire ? Pour répondre à ces questions, le Comité français de l’UICN publie, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique, la fiche introductive de la boîte à outils des SRB.

Cette nouvelle fiche, intitulée « Le B.A.-BA des stratégies régionales pour la biodiversité », plante le décor : elle offre une vision claire et synthétique de ce qu’est une SRB, et du déploiement de ces stratégies en France métropolitaine et d’outre-mer. Elle propose notamment :

  • une présentation des caractéristiques fondamentales d’une SRB : définition, objectifs, contenu, gouvernance ;
  • un état des lieux national des SRB ;
  • une introduction à la boîte à outils et aux fiches qui la composent.

Élaborée par le Comité français de l’UICN et son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité », en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique, la boîte à outils des SRB est un outil opérationnel destiné à accompagner les territoires dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies en faveur de la biodiversité. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques illustrées par des retours d’expériences territoriales sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Si elle s’adresse en priorité aux Régions et à leurs partenaires (ARB, services et opérateurs de l’État principalement), elle peut également être mobilisée par toute collectivité (Département, Intercommunalité, Ville) engagée dans une stratégie biodiversité.

Ce travail s’inscrit dans plus de dix années d’accompagnement du Comité français de l’UICN pour soutenir le développement et le renforcement des SRB. Plus d’information ici.

Contact : Valérie Moral, Coordinatrice “Collectivités & Biodiversité”.

Muttersholtz est la 14e Capitale française de la biodiversité

MUTTERSHOLTZ Espace Synergies parc © Gilles LECUIR

La 14ᵉ édition du concours « Capitale française de la Biodiversité » a permis à une soixantaine de communes et intercommunalités françaises de partager leurs réussites autour d’un thème volontairement large, « Culture(s) & Biodiversité » : arts, culture scientifique et naturaliste, patrimoine, traditions, histoire, et même agriculture ou horticulture. Leurs initiatives composent un recueil inspirant de plus d’une centaine d’actions exemplaires. Parmi elles, huit territoires se sont distingués par l’excellence de leur engagement : la commune de Muttersholtz (Bas-Rhin), élue Capitale française de la Biodiversité 2025, ainsi que Mesnières-en-Bray, Angoulême, Tours, la communauté de communes Côte d’Émeraude, la communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges, Agglopolys Blois et Cap Atlantique La Baule-Guérande. Le Comité français de l’UICN, partenaire de longue date de ce concours national, salue l’engagement exemplaire de ces territoires en faveur de la biodiversité.

Muttersholtz (Grand Est) a été réélue Capitale française de la Biodiversité 2025, huit ans après son premier titre obtenu en 2017 sur le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité », confirmant son rôle de porte-étendard de ces territoires champions de la nature. Muttersholtz affirme son engagement à la croisée de la culture, de la biodiversité et de la citoyenneté avec la création d’une Maison de l’Écologie Culturelle, intégrée dans un projet global de réaménagement du cœur du village : parc, liaisons douces et programmation artistique participative (résidences, expositions, spectacles). 

MUTTERSHOLTZ-Capitale 2025 2
Forêt sanctuaire © Gilles LECUIR

Sur le long terme, la commune restaure un corridor écologique majeur en milieu agricole, via la création de mares, haies, bandes enherbées, et même obligations réelles environnementales avec des propriétaires privés. Ce projet est mené en partenariat avec agriculteurs, associations naturalistes, Maison de la Nature et soutien des institutions régionales. À travers son jumelage avec une commune guyanaise, Muttersholtz met aussi en lumière le lien entre biodiversité et cultures autochtones amazoniennes, tout en valorisant localement ces dimensions dans les pratiques artistiques, pédagogiques et naturalistes. Pour en savoir plus

 

Trois « Meilleures communes pour la Biodiversité 2025 »

Mesnières en Bray (Normandie, catégorie des communes de moins de 2 000 hab.) développe une approche originale du lien entre culture et nature, en mobilisant l’art comme vecteur d’éducation et de convivialité. Résidences d’artistes, ateliers de peinture en nature, expositions photographiques en plein air et événements participatifs  permettent aux habitants de s’approprier leur patrimoine naturel de manière créative et inclusive. Engagée dans la gestion différenciée des espaces verts depuis 2004, la commune a inscrit la biodiversité dans son plan local d’urbanisme, avec des mesures concrètes : protection des haies bocagères, infiltration des eaux à la parcelle, aménagements paysagers respectueux de l’identité locale, notamment les traditionnelles haies brayonnes. 

Mesnières en Bray - Les peintres aux jardins

Elle associe les acteurs du territoire (école, lycée agricole, chasseurs, agriculteurs) à une gestion cohérente et partagée du patrimoine naturel. Le groupement scolaire intercommunal engage les enfants dans des projets concrets de découverte et de préservation de la biodiversité au travers d’une Aire Terrestre Éducative, en lien avec des artistes et le Conservatoire d’espaces naturels de Normandie. Une démarche qui ancre l’apprentissage du vivant dans le quotidien des futurs citoyens.

Angoulême (Nouvelle-Aquitaine, catégorie des communes de moins de 100 000 hab.) : avec le « fil vert et culturel », Angoulême repense son centre ancien en alliant végétalisation, désimperméabilisation et mise en valeur du patrimoine, en s’appuyant sur un plan-guide de végétalisation réalisé avec le CEREMA qui à l’ambition de créer une nature urbaine inspirée des paysages calcaires qui entourent la ville. En parallèle, la municipalité s’attache à valoriser la biodiversité ordinaire en partenariat avec Charente Nature, avec des actions de sensibilisation comme la découverte des plantes sauvages des murs pour inviter les habitants à découvrir la nature présente dans leur quotidien et à porter un nouveau regard sur leur environnement.

Exposition Nature de Papier ©Anne-Lise Koehler

La dimension culturelle s’exprime également de manière emblématique à travers l’exposition « Nature de papier », présentée en 2024 au musée du Papier sur l’île de la Charente. L’artiste invitée y a proposé un univers poétique où animaux et paysages reconstitués dialoguent avec le patrimoine local. Accompagnée de films et de dispositifs de médiation, cette exposition a offert au public une expérience sensible, reliant création artistique et sensibilisation à la fragilité du vivant. 

Tours (Centre-Val de Loire, catégorie des communes de plus de 100 000 hab.) : déjà reconnue pour la qualité de sa gestion écologique de ses espaces verts, la Ville de Tours accélère sa transition en faveur de la biodiversité urbaine et du lien entre habitants et nature. Adopté en 2020, le plan Nature en ville structure l’ensemble des actions municipales autour d’un objectif clair : rendre la ville plus verte et plus vivante. En plus des nombreuses actions issues du budget communal, Tours anime un dispositif original de mécénat d’entreprise, qui a permis de mobiliser plus de 500 000 euros pour financer des projets concrets : plantations d’arbres et arbustes, désimperméabilisation et gestion intégrée des eaux pluviales.

Jardin Gourmand Solidaire des Rives du Cher©Gilles LECUIR

Tours affirme aussi son rôle de ville scientifique et naturaliste grâce à son Muséum d’Histoire naturelle et son Jardin botanique engagé dans la sauvegarde des espèces locales et du patrimoine génétique régional. Avec le programme Jardins gourmands et solidaires, elle relie jardinage biologique, bonnes pratiques alimentaires et aide concrète aux foyers les plus démunis avec plus de 10 tonnes de légumes produits par les jardiniers municipaux et distribués via des associations locales. Enfin, la ville est signataire du Manifeste de la Loire, et œuvre en faveur des droits du Fleuve, reconnue Citoyenne d’honneur.

 

Quatre « Meilleures intercommunalités pour la Biodiversité 2025 »

La Communauté de communes Côte d’Émeraude (Bretagne, catégorie des intercommunalités rurales) : lauréate nationale en 2023 d’un trophée national pour le volet « mobilisation » de son Atlas de la Biodiversité Communale, la communauté de communes Côte d’Émeraude déploie depuis un plan d’action mêlant écologie scientifique, art et participation citoyenne. Huit espèces « parapluies » représentées chacune par une œuvre de l’artiste Sybille Besançon, servent à mobiliser les communes tous les six mois au cours d’une rencontre où elles s’échangent les oeuvres pour symboliser leur prise de responsabilité et agissent pour préserver l’espèce concernée, avec un soutien financier et technique de l’intercommunalité. 

Exposition Fantastique ©Gilles LECUIR

Les habitants sont mobilisés à travers les « bio défis » mensuels, tandis que l’exposition itinérante La fantastique biodiversité de la Côte d’Émeraude relie art et sensibilisation environnementale. L’office de tourisme intercommunal est aussi formé et mobilisé pour proposer activités et informations aux estivants en lien avec le patrimoine naturel local.

La Communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges (Grand Est, catégorie des intercommunalités rurales) : élue en 2024 Capitale française de la biodiversité sur le thème « Sobriété & Biodiversité », la communauté de communes de Bruyères Vallons des Vosges est à nouveau récompensée cette année sur le thème « Culture & Biodiversité » . Innovante, la collectivité expérimente une évaluation sensible du territoire, alliant résidences d’artistes et accompagnement sociologique pour intégrer les émotions et perceptions des habitants dans ses politiques publiques.

Vologne et affluent

Elle multiplie les actions ludiques – de l’École des sports nature aux escape games et cartes au trésor – pour sensibiliser tous les publics, même peu intéressés par le sujet de la biodiversité, des adolescents jusqu’aux seniors. 

Agglopolys agglomération de Blois (Centre-Val de Loire, catégorie des intercommunalités urbaines), la communauté d’agglomération de Blois, articule étroitement les enjeux liés à la biodiversité, au climat et à la culture du risque. Forte d’un Atlas de la Biodiversité Communale couvrant 43 communes, la collectivité s’appuie sur un réseau d’associations naturalistes et sur la formation de ses 1 600 agents pour faire émerger une véritable culture du vivant à tous les niveaux de l’action publique. Agglopolys mène également des projets exemplaires de renaturation, comme la reconversion du secteur de La Bouillie, ancien déversoir de crue de la Loire : 52 hectares déconstruits et rendus à la nature et aux activités de loisirs ou d’agriculture. 

Transhumance

Avec l’Observatoire Loire et le projet culturel REGARD, la collectivité fait du fleuve un lieu d’expérimentation artistique, éducative et citoyenne, reliant patrimoine, écologie et créativité. Le programme Pasto’Loire animé par le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire, complète cette action en conjugant élevage local et gestion écologique.

CapAtlantique La Baule-Guérande Agglo (Pays-de-la Loire et Bretagne, catégorie des intercommunalités urbaines) s’appuie sur plus de vingt ans d’expertise naturaliste et de partenariats solides, autour notamment de la gestion de sites Natura 2000. Avec son Atlas de la Biodiversité Communale mené en partenariat avec le Parc naturel régional de Brière, l’agglomération fonde sa stratégie Biodiversité, adoptée à l’unanimité du conseil communautaire en 2025, sur une connaissance fine des milieux et sur une gestion écologique concertée avec les différentes parties prenantes. 

Vue aerienne Saline verte © Philippe Della Valle

Son engagement en faveur des milieux productifs est exemplaire : avec le programme européen Life Salina elle a concilié activité salicole et préservation des oiseaux migrateurs, tandis que des diagnostics agro-environnementaux accompagnent les agriculteurs volontaires pour la mise en place d’aménagements en faveur de la faune et de la flore. Sa charte forestière et son programme de restauration de 300 mares favorise la préservation et le retour d’espèces patrimoniales, sur le domaine public comme privé. Enfin l’agglomération forme son office du tourisme intercommunal aux questions de biodiversité et de fréquentation des espaces naturels.

Une édition 2026 sur le thème de la restauration de la nature. 

L’édition 2026 du concours Capitale française de la Biodiversité ouvrira cet hiver : communes et intercommunalités françaises seront invitées à candidater jusqu’au 27 février 2026 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaitre et valoriser leurs réussites et leurs fiertés autour du thème « Restauration de la nature ».

Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature et le ministère de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, l’Office français de la biodiversité, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, et les Agences régionales et collectifs régionaux pour la Biodiversité coordonnées par l’Agence régionale de la Biodiversité en Île-de-France. Enfin, il s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures. Voir les partenaires

Muttersholtz est la 14e Capitale française de la Biodiversité. Elle succède à la communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges (2024), la Métropole Rouen Normandie (2023), la Communauté de commune de la Vallée de la Bruche (2022), La Roche-sur-Yon (2021), la Métropole de Lyon (2019), Besançon (2018), Muttersholtz (elle-même donc, en 2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).

Retours sur la 14e édition des Assises nationales de la biodiversité à La Rochelle

Les ateliers co-animés par le Comité français de l’UICN lors des ANB de la Rochelle sont disponibles en ligne !

Les Assises nationales de la biodiversité se sont tenues du 18 au 20 septembre à La Rochelle, et ont été co-organisées par Les Eco Maires et IdealCo, en partenariat avec le Département de la Charente-Maritime, la Région Nouvelle-Aquitaine, la Mairie de La Rochelle et la La Rochelle Agglo.

Autour du thème « La nature, clef de voûte de l’humanité », des ateliers, conférences et visites de site ont permis de mettre en avant un ensemble d’actions et de politiques publiques locales en faveur de la biodiversité. Dans ce cadre, le Comité français de l’UICN a co-animé 3 ateliers dont les replays sont disponibles en ligne.

> La Stratégie régionale pour la biodiversité en Nouvelle-Aquitaine : une dynamique vivante et co-portée

Le Comité français de l’UICN est intervenu, le 18 septembre, aux côtés de son partenaire la Région Nouvelle-Aquitaine, accompagné de l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine et de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, pour présenter le dispositif de co-construction, de mise en oeuvre et de suivi de la SRB Nouvelle-Aquitaine.

En introduction, Valérie Moral, coordinatrice « Collectivités et Biodiversité » au Comité français de l’UICN, a présenté le B.A. BA des stratégies régionales pour la biodiversité, principaux documents stratégiques dédiés à la biodiversité au niveau régional, ainsi que la «boîte à outil des SRB ». Ce guide technique, co-élaboré par le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité, en partenariat avec le Ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a été conçu pour accompagner les territoires dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur stratégie pour la biodiversité.

Intervention de Valérie Moral, coordinatrice "Collectivités & biodiversité" au Comité français de l'UICN, lors de l'atelier sur la SRB en Nouvelle-Aquitaine

La Région Nouvelle-Aquitaine a ensuite décrit la démarche participative d’élaboration de la Stratégie régionale pour la biodiversité de Nouvelle-Aquitaine, construite par et pour l’ensemble des acteurs du territoire régional.

Son dispositif de mise en œuvre a été expliqué par la DREAL Nouvelle-Aquitaine : la gouvernance régionale imaginée pour le suivi et l’animation de cette stratégie, son pilotage par le comité de suivi, ainsi que sa déclinaison opérationnelle grâce à la mise en place de groupes de travail thématiques mobilisant les réseaux d’acteurs régionaux.

Enfin, l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine y a dévoilé le dispositif de suivi de la SRB mis en place, ainsi que le label « Engagés dans la SRB », véritable outil de reconnaissance et de valorisation de l’engagement des porteurs de projet pour atteindre les objectifs de la SRB néo-aquitaine.

> Anticiper la résilience et les évolutions d'espaces naturels grâce aux Solutions fondées sur la Nature

Le Comité français de l’UICN a aussi animé une table-ronde, le 19 septembre, sur l’anticipation de la résilience et les évolutions d’espaces naturels grâce aux Solutions fondées sur la Nature qui a permis de discuter du lancement d’Adapto+ avec le Conservatoire du littoral, des pratiques d’élevage extensive avec le Forum des Marais Atlantiques (FMA), de l’aménagement et la restauration du Marais de Tasdon grâce aux SfN par la Ville de La Rochelle et de la préservation et la restauration des zones humides par les CEN dans le cadre du Plan Loire : “des solutions fondées sur la nature naturellement”.

Fabien Kufel, chargé de mission "Solutions fondées sur la nature" au Comité français de l'UICN, présente la conférence sur les SfN

> De la connaissance à l'action, la déclinaison de la cartographie du gradient de naturalité potentielle dans les politiques publiques locales

L'atelier sur la cartographie du gradient de naturalité en présence de Pascal Cavallin (Conservatoire du Littoral), Alexandra Locquet (CF UICN), Adrien Guetté (Université de Tours, CRN), Valentin Ryckebusch (Agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine)

Un troisième atelier a été co-organisé, le 19 septembre, par le Comité français de l’UICN sur la cartographie du gradient de naturalité potentielle dans les politiques publiques locales. CartNat, vise à identifier et cartographier la naturalité potentielle. Le projet est coordonné par le Comité français de l’UICN dans le cadre du groupe de Wilderness et nature férale, avec l’appui de WWF France et Wild Europe Initiative, et est développé par les chercheurs. Mis en œuvre par Adrien Guetté (Maître de conférences, Université de Tours) et Jonathan Carruthers-Jones (Université d’Helsinki, Finlande), cette cartographie proposée à l’échelle 

de l’hexagone, constitue un outil d’aide à la décision qui a déjà été mobilisé par quelques collectivités et projets territoriaux. Ici étaient présentés des exemples d’applications dans le cadre de projets menés par le Conservatoire du Littoral et par l’Agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine.

Les lauréats de l’édition 2024 des “Trophées ABC” annoncés lors du Colloque national des Atlas de la biodiversité communale à Strasbourg

En 2024, l’Office français de la biodiversité (OFB) a organisé la deuxième édition des Trophées des Atlas de la biodiversité communale (ABC). Ces Trophées visent à récompenser et faire connaître des projets exemplaires d’Atlas de la biodiversité communale pour mettre en lumière des bonnes pratiques ainsi que valoriser la pertinence des ABC comme véritables outils locaux de connaissance, de mobilisation et d’aide à la décision. Le Comité français de l’UICN, membre du collectif partenarial des ABC,  salue l’ensemble des démarches qui ont été récompensées lors de la 4ème édition du colloque des ABC, qui a eu lieu du 5 au 7 novembre 2024 à Strasbourg.

Un Atlas de la biodiversité communale est une démarche permettant à une commune ou une structure intercommunale de connaître, de préserver et de valoriser la biodiversité sur son territoire. Un ABC repose sur des inventaires de milieux et d’espèces couplés à des actions de mobilisation citoyenne, permettant de produire un diagnostic partagé et spatialisé des enjeux de biodiversité sur le territoire.
Sur la base de cette cartographie des enjeux, un plan d’actions visant à préserver et intégrer la biodiversité dans les politiques publiques locales est ensuite défini et mis en œuvre.
Chaque année, l’Office français de la biodiversité soutient de nombreux projets d’ABC dans le cadre d’une campagne de financement annuelle.

Ces Trophées des Atlas de la biodiversité communale visent ainsi à mieux faire connaître cette démarche, à encourager son déploiement et à inspirer d’autres collectivités intéressées par la réalisation d’un ABC.

Cérémonie de remise des Trophées des Atlas de la biodiversité communale le 5 novembre 2024 en clôture de la première journée du Colloque national des ABC (photo: OFB)

Suite au lancement de l’appel à candidatures le 3 juin 2024, 20 collectivités ont présenté leur ABC dans l’une ou plusieurs des trois catégories : Connaître ; Mobiliser ; Agir et planifier. Un jury national associant l’OFB aux associations partenaires du programme ABC, dont le Comité français de l’UICN, a désigné cinq collectivités lauréates :

Catégorie « Connaître » : l’ABC de Dol-de-Bretagne, qui couvre aussi les communes d’Epiniac et de Baguer-Pican, pour son travail remarquable de connaissance en sélectionnant des taxons liés aux particularités paysagères du territoire, utiles à la fois dans l’amont mais aussi dans la poursuite de l’ABC pour la cartographie des zones à enjeux.

Catégorie « Mobiliser » (ex-aequo) :

  • La commune de Mûrs-Erigné, pour son inscription complète dans une stratégie de biodiversité au-delà de son territoire, ainsi que pour sa capacité d’implication active des citoyens dans l’ABC.
  • La commune de Thuir, pour l’appropriation complète de l’ABC par la collectivité, les nombreux rapports de grande qualité et le lien direct créé avec les habitants.

Catégorie « Agir et planifier » : la commune de Rémire-Montjoly, pour la robustesse exemplaire de son plan d’actions axé tant sur la préservation des milieux à enjeux, que sur la restauration des corridors écologiques.

Prix spécial « toutes catégories » : la Communauté de communes Vallée de l’Hérault, pour l’excellence du projet : de la connaissance au passage à l’action, en parvenant à une mobilisation efficiente et pérenne notamment par une formation innovante des viticulteurs aux enjeux de biodiversité des haies.

La communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges est élue “Capitale française de la biodiversité 2024”

Atelier participatif dans la Communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges – Capitale française de la Biodiversité 2024 © CCB2V

Sept communes et intercommunalités françaises sont récompensées pour leur action en faveur de la biodiversité sous l’angle de la sobriété. Limiter l’artificialisation ou la pollution lumineuse, gérer moins intensivement des espaces verts ou naturels, protéger les rivières et zones humides ou encore favoriser une agriculture bio locale : ce sont les actions des communes d’Aureille, Montbazin, Mouans-Sartoux, Saint-Médard-en-Jalles, Nantes, de la communauté de communes du Pays Fléchois, et enfin de la communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges élue Capitale française de la Biodiversité 2024. Le Comité français de l’UICN, associé depuis de nombreuses années à ce concours national qui distingue les collectivités locales s’engageant de manière remarquable dans la préservation de la biodiversité, salue les démarches réalisées par les territoires récompensés.

La communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges (15 116 hab., Vosges)                                          Capitale française de la Biodiversité 2024

La communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges agit résolument pour la sobriété lumineuse afin de restaurer une trame nocturne favorable au cycle de vie des espèces qui vivent la nuit : amphibiens, chauves-souris, rapaces et papillons de nuit. Le travail poussé de connaissance naturaliste et de modélisation permet d’informer et de mobiliser les communes et acteurs du territoire pour réduire fortement la pollution due à l’éclairage public et privé, par une politique d’extinction ambitieuse.

La sobriété lumineuse permet de protéger la faune nocturne. Des ateliers participatifs permettent de sensibiliser la population et d'offrir des habitats de substitution, ici des gîtes à chiroptères. ©CCB2V

De nombreux travaux, souvent participatifs, sont menés pour restaurer les milieux naturels indispensables à ces espèces nocturnes : création de mares et de crapaudromes pour les amphibiens, identification et préservation des gîtes dans le bâti pour les chiroptères et les oiseaux, travail avec les agriculteurs pour la restauration des réseaux de haies et le maintien des prairies, renforcement de la ripisylve… Ces actions s’accompagnent d’une politique d’éducation à la nature originale avec la création d’escape games sur les tourbières ou la Mulette perlière, de jeux de types « carte aux trésors » à vélo, de stages sport-nature pour les adolescents, ou encore de kermesses sur la biodiversité dans les établissements pour personnes âgées et dépendantes avec les résidents et leurs familles.

Pour en savoir plus

Aureille (1 541 hab., Bouches-du-Rhône)
Meilleure commune pour la Biodiversité 2024 (catégorie – de 2 000 habitants)

Pour prévenir les feux de forêt tout en maintenant des milieux ouverts indispensables pour de nombreuses espèces végétales et animales patrimoniales, la commune d’Aureille bénéficie d’un ambitieux plan de gestion qui couvre la majeure partie de son territoire. C’est le Parc naturel régional des Alpilles dont elle est membre qui en assure le pilotage avec ses partenaires techniques (CERPAM, CRPF).

Le sylvopastoralisme permet à la fois de prévenir le risque d'incendie et de préserver la biodiversité ©Jean-Michel Pertuit

Un ensemble de mesures sobres et peu coûteuses (broyage mécanique, pâturage extensif, semis pour régénérer certains espaces) garantit le bon équilibre entre préservation de la biodiversité, maintien des usages comme la chasse et l’exploitation forestière, et la lutte contre les incendies qui est une préoccupation majeure dans les garrigues et forêts méditerranéennes.

Pour en savoir plus

Montbazin (2 928 hab., Hérault)
Meilleure commune pour la Biodiversité 2024 (catégorie – de 20 000 habitants) 

Depuis 2020, la commune a décidé d’un gel de l’ensemble des opérations d’urbanisme programmées jusqu’alors, afin de se donner le temps de connaître précisément la biodiversité locale grâce à un atlas de la biodiversité communale avec le CPIE du bassin de Thau. Les garrigues et pelouses sèches méditerranéennes sont apparues comme les milieux à protéger et restaurer en priorité, d’une part face à la menace de l’artificialisation par l’urbanisation et la cabanisation, d’autre part du fait de la fermeture des milieux par manque d’activité pastorale. 

Sortie scolaire dans la guarrigue, un milieu aussi riche en biodiversité que fragile et menacé. ©Gilles Lecuir

Grâce au soutien financier de l’ensemble des partenaires institutionnels, elle a défini sa trame verte et bleue mais aussi sa trame noire, réalisé un diagnostic agroécologique du territoire et lancé une étude en vue d’atteindre le Zéro artificialisation nette dans son futur Plan local d’urbanisme, dont le pilotage du groupement a été confié à un écologue. Elle mène enfin une politique d’acquisition foncière conjointe avec le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie. 

Pour en savoir plus

Saint-Médard-en-Jalles (30 547 hab., Gironde)
Meilleure commune pour la Biodiversité 2024 (catégorie – de 100 000 habitants) 

Dans un contexte de forte pression foncière de l’agglomération bordelaise, la commune a coconstruit avec le Département de la Gironde et l’ensemble des parties prenantes une zone de préemption des Espaces naturels sensibles qui couvre désormais près du tiers du territoire et permet protection et acquisitions foncières de milieux naturels à enjeux, dont certains étaient jusque-là destinés à l’urbanisation. C’est donc bien une politique de sobriété foncière, éclairée par une connaissance naturaliste précise, nourrie par des écologues en interne et des partenaires associatifs et institutionnels. Elle permet de plus l’ouverture au public de nouveaux espaces verts de proximité, comme les sites Dupérier ou Bourdieu. 

Pour en savoir plus

La définition participative d'un large périmètre de préemption au titre des Espaces naturels sensibles permet de protéger de l'urbanisation des zones naturelles, comme ici la presqu'île Dupérier. © Marc Barra

Nantes (323 204 hab., Loire-Atlantique)
Meilleure commune pour la Biodiversité 2024 (catégorie + de 100 000 habitants) 

Comme la plupart des grandes villes françaises, Nantes doit conjuguer la création de logements, de services et d’activités pour éviter l’étalement urbain dans les campagnes avec le maintien et la création d’espaces verts nécessaire au bien-être des citadins. Son plan « Pleine terre » entend y contribuer en désimperméabilisant et renaturant 14 ha de surfaces bitumées ou bétonnées d’ici 2026.

Un "Coup de pousse" à la nature, ici en conservant un arbre mort en place, habitat favorable au cycle de vie de nombreuses espèces. © Ville de Nantes

Héritière d’une riche tradition botanique et horticole, la ville crée des « Oasis de biodiversité » au sein de ses espaces verts à toutes les échelles, pour accueillir la flore, la fonge et la faune sauvage. La forme de ces aménagements varie en fonction de chaque site et de son contexte, avec l’appui d’une équipe d’écologues et de naturalistes en interne et de leurs partenaires spécialisés : zones en libre évolution, pâturage, restauration de ripisylve, végétalisation d’espaces minéraux, radeaux végétalisées low-tech sur canal, pré-verger… En complément de la programmation de 50 oasis à créer d’ici la fin du mandat, les 25 équipes de jardiniers sont engagées dans la réalisation d’au moins une action « Coup de pousse » chaque mois, grâce à un guide qui décrit un large panel de solutions simples que chacune d’entre elles peut mettre en œuvre pour favoriser la biodiversité.

Pour en savoir plus

La communauté de communes du Pays Fléchois (26 917 hab., Sarthe)
Meilleure intercommunalité pour la Biodiversité 2024

Le Pays Fléchois alloue des moyens importants à la biodiversité, avec un service Patrimoine naturel de 7 agents et des partenariats forts et de longue date par exemple avec le CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir et le Conservatoire d’espaces naturels des Pays-de-la-Loire. Gestionnaire de la réserve naturelle régionale du Marais de Cré, la collectivité met en place un large panel des bonnes pratiques d’entretien sobre des zones humides par le pastoralisme et le réemploi sur place de tous les matériaux issus des opérations d’entretien.

Le Marais de Cré présente une mosaïque de milieux humides : des prairies et leurs ourlets arbustifs, la ripisylve du Loir qui la traverse, et un boisement alluvial. © Jonathan Flandin

Elle assure aussi auprès d’un public varié comprenant les personnes à mobilité réduite la valorisation et la découverte de ces milieux indispensables pour la faune et la flore mais aussi très importants pour le cycle de l’eau.

Pour en savoir plus

Mouans-Sartoux (10 531 hab., Alpes-Maritimes)
Mention spéciale « Alimentation & Biodiversité »

Depuis plus de 15 ans, la commune anime un projet politique structurant autour de l’alimentation bio locale, au travers de deux outils originaux, performants et complémentaires. La régie agricole municipale fournit les légumes pour la restauration collective et la Maison de l’Education à l’alimentation durable forme tous les publics à une alimentation saine, à faible empreinte écologique, et en lien avec la protection des terres agricoles et de la flore et de la faune sauvage. Un projet qui percole dans toute la commune, avec de nombreux jardins partagés ou familiaux, et qui inspire et essaime en France et en Europe. 

Pour en savoir plus

La régie agricole et le Maison de l'Education à l'alimentation durable contribuent à transformer concrètement l'impact de l'alimentation sur les milieux naturels, qu'ils soient locaux ou plus lointains. © Gilles Lecuir

Cinq ateliers de témoignages et de partage d’expériences des lauréats et participants de cette édition 2024 du concours Capitale française de la Biodiversité seront proposés dans le cadre du 4e colloque national des Atlas de la biodiversité communale qui se déroulera du 5 au 7 novembre à Strasbourg.

L’édition 2025 du concours Capitale française de la Biodiversité ouvrira cet automne : communes et intercommunalités françaises seront invitées à candidater jusqu’au 28 février 2025 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaitre et valoriser leurs réussites autour du thème « Culture(s) & Biodiversité ».

Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Office français de la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, et les Agences régionales et collectifs régionaux pour la Biodiversité coordonnées par l’Agence régionale de la Biodiversité en Île-de-France, avec la participation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Il est soutenu par le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Enfin, il s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures. Voir les partenaires

La communauté de communes Bruyères Vallons des Vosges est la 13e Capitale française de la Biodiversité. Elle succède à la Métropole Rouen Normandie (2023), la Communauté de commune de la Vallée de la Bruche (2022), La Roche-sur-Yon (2021), la Métropole de Lyon (2019), Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010). En savoir plus sur les lauréats des précédentes éditions !

La 14e édition des Assises nationales pour la biodiversité se tiendra à la Rochelle du 18 au 20 septembre

Le Comité français de l’UICN a le plaisir de vous annoncer sa participation à la 14e édition des Assises Nationales de la Biodiversité !

Cet évènement se tiendra les 18, 19 et 20 septembre 2024 à l’Espace Encan à la Rochelle.

Le thème de cette année, « La nature, clef de voûte de l’humanité », se divisera en trois axes (La nature résiliente ; La protection de la nature ; Les actions de restauration et renaturation) qui permettront de mettre en lumière une large palette d’actions et de politiques publiques locales.

Au programme cette année : 28 ateliers, 2 conférences et 4 visites de sites qui rassembleront de nombreux experts publics et privés dans une logique de partage des connaissances et  de retours d’expériences sur des programmes et actions exemplaires.

Pour accéder au programme et vous inscrire, rendez-vous sur le lien suivant : https://www.idealco.fr/evenements/14emes-assises-nationales-de-la-biodiversite-707

Les Assises sont organisées par Les Eco Maires et IdealCo, en partenariat avec le Département de la Charente-Maritime, la Région Nouvelle-Aquitaine, la Mairie de La Rochelle et la La Rochelle Agglo.

Le Comité français de l’UICN sera co-organisateur de plusieurs ateliers :

18 septembre de 14h30 à 16h
A1 – De la connaissance à l’action, la déclinaison de la cartographie du gradient de naturalité potentielle dans les politiques publiques locales

 

18 septembre de 16h30 à 18h
B3 – La Stratégie Régionale pour la Biodiversité en Nouvelle-Aquitaine : une dynamique vivante et co-portée
19 septembre de 10h30 à 12h
A5 – Anticiper la résilience et les évolutions d’espace naturel grâce aux SfN

La COP Jeunesse du Département des Bouches-du-Rhône : une initiative innovante favorisant l’engagement de la jeunesse pour préserver la biodiversité

Le Comité français de l’UICN publie une nouvelle fiche d’initiative innovante pour la biodiversité menée par une collectivité française : l’organisation d’une « COP Jeunesse » par le Département des Bouches-du-Rhône qui a permis de développer l’engagement des jeunes du territoire pour préserver la biodiversité.

Cette publication s’inscrit dans le cadre du travail mené par le Comité français de l’UICN, et son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité », pour proposer aux territoires une « boite à idées » pour favoriser la poursuite et le renforcement de leur implication en faveur de la biodiversité. Cela avait abouti en 2018 à la publication de l’étude « Collectivités & biodiversité : vers des initiatives innovantes » qui identifie les 15 principaux leviers d’action dont disposent les collectivités pour agir en faveur de la biodiversité, illustrés par des exemples d’initiatives exemplaires, reproductibles et innovantes menées par des collectivités françaises.

Afin de poursuivre le recueil et la valorisation de ces initiatives innovantes et inspirantes, le Comité français de l’UICN publie une nouvelle fiche (n°19) qui présente un exemple d’action de formation et de sensibilisation des jeunes aux enjeux de biodiversité : la COP Jeunesse portée par le Département des Bouches-du-Rhône.

Lancée en janvier 2020, la « COP Jeunesse » a été menée par le Pôle Projets du Service de la Jeunesse et la Direction de l’Environnement du Département des Bouches-du-Rhône, en partenariat avec l’Académie d’Aix-Marseille, la Région Sud Paca, l’association Les Petits débrouillards et Henri Landes, expert en négociation. Elle avait pour objectif de :

  • sensibiliser les jeunes du département aux enjeux des négociations internationales, et notamment à la nécessité de prendre des décisions communes en tenant compte des intérêts de chacun ;
  • et leur permettre de s’exprimer à travers des propositions pour préserver la biodiversité de leur territoire.
Congrès mondial de la nature de l'UICN, 2021 © CD13

L’initiative s’inscrit dans le cadre de l’accueil à Marseille, en septembre 2021, du Congrès mondial de la nature de l’UICN. Cet évènement, organisé tous les 4 ans, permet de mobiliser les acteurs de la protection de la biodiversité du monde entier, avec pour cette édition, une attention particulière portée sur l’engagement croissant de la jeunesse.

Sous un format dématérialisé en raison du contexte sanitaire, 200 jeunes se sont mobilisés dans le cadre de différents groupes de travail sur les enjeux de biodiversité, de santé, d’environnement et de développement durable du territoire. Inspiré des réunions internationales de l’ONU, ce travail collaboratif s’est conclu sur des propositions d’actions concrètes pour préserver la biodiversité des Bouches-du-Rhône à travers 16 motions rassemblées dans les « Accords de Provence ». Ce texte, signé par le Département, engage la collectivité à prendre en compte les recommandations émises par les participants à la COP Jeunesse.

Ainsi, cette nouvelle fiche propose une description du projet avec un focus sur ses principaux résultats, son caractère innovant, ainsi que les principaux freins et leviers de la démarche. Elle permet donc une prise de connaissance du projet et des pistes afin de reproduire l’action sur d’autres territoires.  

> Lien vers la fiche exemple n°19 « La COP Jeunesse : l’engagement de la jeunesse des Bouches-du-Rhône pour préserver la biodiversité »

Le Comité français de l’UICN, présent aux Rencontres Biodiversité & Territoires à Montpellier les 12 & 13 Décembre

Le Comité français de l’UICN s’engage en faveur de la biodiversité et de la transition écologique aux côtés de l’Office français de la biodiversité ! 

Pour assurer à la biodiversité sa juste place et travailler ensemble sur nos manières de vivre, l’Office français de la biodiversité et ses partenaires proposent un nouveau rendez-vous dédié aux élus locaux, aux agents des collectivités et à l’ensemble des acteurs des territoires : 

Les Rencontres Biodiversité & Territoires   –  Les mardi 12 et mercredi 13 décembre 2023 

 Montpellier (à l’ARENA Sud de France) 

Au programme: 37 ateliers et des parcours thématiques clés en main pour mieux intégrer la biodiversité dans les politiques locales d’aménagement du territoire, d’alimentation, de tourisme, de loisirs, d’éducation, développer des initiatives en matière de nature en ville et d’adaptation au changement climatique, ou encore monter en compétences. 

Ces deux journées seront rythmées par des tables rondes, théâtre forum, conférences, super quiz, fresques ou encore ateliers prospectifs. L’occasion de partager des points de vue, d’écouter des témoignages, d’identifier des solutions concrètes et, en prime, d’échanger avec des experts de la biodiversité pour des conseils personnalisés.  

Le Comité français de l’UICN sera co-organisateur de plusieurs ateliers :

12 décembre à 14h30
B01 Des outils pour concilier énergie renouvelable et biodiversité

Avec Noé, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) Biodiversité, France Nature Environnement (FNE), le Comité français de l’UICN,  l’Office français de la biodiversité (OFB)

À partir d’une saynète réalisée par la Belle Boîte, retours d’expériences, outils et pistes de solutions visant à concilier le déploiement territorial des énergies renouvelables et la préservation de la biodiversité.

12 décembre à 14h30
B03 Des outils pour les stratégies régionales de biodiversité

Avec le Collectif régional biodiversité – Région Pays de la Loire, l’Office français de la biodiversité (OFB), l’
Association Biodiversanté, le Comité français de l’UICN, France Région Grand Est (LIFE Biodiv’Est)

Atelier dédié aux stratégies régionales pour la biodiversité. Échanges sur la façon de réussir à véritablement intégrer les politiques sectorielles (agriculture, économie, aménagement, santé).

12 décembre à 14h30
B05 Jouer pour sensibiliser à une agroforesterie durable : Jéjé forêt à Mayotte 

Comité français de l’UICN

Présentation d’un jeu qui a pour vocation de rassembler des agriculteurs d’un même bassin versant sur les enjeux et les pratiques d’agriculture durables. Chaque décision d’un joueur entraîne des conséquences pour les autres. Mise en scène avec des joueurs et le public puis échanges sur l’impact du jeu sur les pratiques agricoles.

13 décembre à 11h
E02 Espèces exotiques envahissantes : prévenir plutôt que guérir

Avec le Centre de ressources espèces exotiques envahissantes (CDREEE), le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Occitanie, l’Office français de la biodiversité (OFB)

Présentation de solutions préventives pour limiter le développement des espèces exotiques envahissantes (EEE), notamment via la modification des pratiques des collectivités locales dans la gestion de leurs espaces verts et par la mise en place de politiques publiques efficaces.

La Métropole Rouen Normandie est élue « Capitale française de la Biodiversité 2023 »

Métropole Rouen Normandie / trame bocagère © A. Aubry, Métropole Rouen Normandie

La métropole normande devient la douzième « Capitale française de la Biodiversité », sur le thème “Arbres & Forêts”. A ses côtés, du village jusqu’à la métropole, 5 autres communes et intercommunalités françaises sont récompensées pour leur action en faveur de la biodiversité au travers de l’arbre urbain, du bocage et bien entendu des bois et des forêts. Le Comité français de l’UICN, associé depuis de nombreuses années à ce concours national qui distingue les collectivités locales s’engageant de manière remarquable dans la préservation de la biodiversité, salue les démarches réalisées par ces territoires.

La Métropole Rouen Normandie (494 299 hab., Seine-Maritime) déploie depuis près de 20 ans une palette d’actions d’envergure pour protéger et restaurer le patrimoine forestier, bocager et arboré de son territoire. Sa stratégie de conservation des espaces naturels par acquisition foncière lui a permis de porter à 200 ha la surface de forêt dont elle est propriétaire, complémentaire aux forêts domaniales et de collectivités (60% de forêt publique). Elle anime une Charte forestière de territoire depuis 2002, renouvelée pour la 4e fois en 2021, qui fédère les acteurs de la forêt pour améliorer la connaissance naturaliste comme les pratiques sylvicoles en faveur de la biodiversité et pour faire connaître au public le milieu forestier, sa richesse et son rôle écologique. Un travail d’éducation à la nature qui s’appuie sur les trois Maisons des Forêts de la métropole mais aussi sur des événements comme le « Bivouac sous la lune » ou le festival d’art contemporain « Forêt monumentale » organisé avec l’Office national des Forêts.

L’arbre est aussi un élément essentiel du bocage normand menacé comme partout en France par le déclin des haies en milieu rural. Aux côtés des exploitants agricoles et en partenariat notable avec le Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande, la métropole a permis la plantation de 8,5 km de haies d’essences locales au cours des 5 dernières années, accompagnée d’un guide d’entretien et de gestion durable. Ce « programme Haies » comprend une protection réglementaire dans les documents d’urbanisme, la restauration des continuités écologiques et des milieux naturels associés au bocage comme les mares, marais et réseaux d’arbres têtards.

En ville aussi, la place de l’arbre est renforcée, avec un objectif métropolitain de 30% d’indice de canopée dans les espaces publics, ce qui nécessite de nouvelles plantations mais aussi la protection des arbres existants, qu’il s’agisse de sujets remarquables ou ordinaires, mais aussi de leurs conditions de vie et de survie : les nouveaux projets d’aménagement urbain intègrent ainsi la désimperméabilisation afin de stocker l’eau sur place dans les sols. 

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Cinq autres collectivités récompensées

Vals-des-Tilles (181 hab., Haute-Marne) reçoit le titre de meilleure commune pour la Biodiversité 2023 (catégorie – de 2 000 habitants). Vals-des-Tilles est un village très rural, moteur dans la préservation de la biodiversité et dans la création du parc national de forêts. Une réserve nationale y a été créée en 1993 et une réserve naturelle régionale en 2015. Lors de la création du parc national, la commune a demandé l’intégration d’un nouveau massif de sa forêt communale dans la zone cœur de parc, sans compensation. Grâce à son implication dans un réseau d’acteurs comprenant le parc national, l’Office national des forêts, le conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne et le syndicat intercommunal de gestion forestière de la région d’Auberive, cette tout petite collectivité présente un bilan inspirant.

Vals-des-Tilles / Vue aérienne de Chalmessin © Pascal Bourguignon

Ses forêts accueillent les travaux de la Forêt Irrégulière Ecole, centre de ressources associant recherche et formation sur la sylviculture mélangée à couvert continu, une méthode de gestion forestière qui favorise la diversité des essences, présente une grande résilience face aux aléas, prend en compte les espèces remarquables et bénéficie d’un suivi naturaliste et sylvicole permanent, en plus d’une trame de vieux bois et d’îlots de sénescence et de vieillissement.

Sentiers pédagogiques, animations et balades contribuent à faire connaître et aimer la richesse du patrimoine naturel local, qui fait l’objet d’un atlas de la biodiversité communale en cours.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La Motte-Servolex (11 731 hab., Savoie) reçoit le titre de meilleure commune pour la Biodiversité 2023 (catégorie – de 20 000 habitants).

Située au pied du massif de l’Epine, la commune de La Motte-Servolex agit depuis plus de 15 ans pour préserver la biodiversité, notamment dans sa forêt communale de 530 ha où elle a développé avec son gestionnaire, l’Office national des forêts (ONF), un réseau d’îlots de sénescence remarquable de près de 24 ha qui bénéficie d’un suivi scientifique exceptionnel : en plus des suivis forestiers et naturalistes, ce terrain constitue un objet d’études et de recherche pour l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE).

La Motte-Servolex / Îlots de senescence © Laura Floch

Dans les parties exploitées de la forêt, la commune anime avec l’ONF et des partenaires privés un programme participatif de replantation de zones notamment soumises à des coupes sanitaires, avec des jeunes plants d’essences variées. Il s’agit en effet de participer à l’adaptation rapide de cette forêt mixte de moyenne montagne qui est fortement affectée par le changement climatique, avec des mortalités rapides et massives de certaines essences de résineux, fragilisées par le réchauffement, la modification de la pluviométrie et la prolifération de ravageurs comme les scolytes. Un millier de plants sont plantés chaque année par des familles volontaires.

La commune met actuellement à jour son Atlas de la biodiversité communale (ABC) après un premier inventaire réalisé en 2017. Forte de cette connaissance fine de la faune et de la flore locale, elle a planté avec ses habitants et associations plus de 6 km de haies vives d’essences locales et fruitières en ville depuis 2014, contribuant à transformer le paysage urbain et à améliorer la connexion écologique entre les espaces verts et la nature alentours. Une démarche qu’elle étend désormais aux exploitations agricoles de son territoire, avec la LPO et la chambre d’agriculture, sur la base de diagnostics agro-écologiques, avec des plants issus de la récolte de graines forestières élevés dans une pépinière de marque Végétal local.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Villeneuve d’Ascq (61 920 hab., Nord) est nommée meilleure commune pour la Biodiversité 2023 (catégorie – de 100 000 habitants). Le lien entre arbre et biodiversité est omniprésent dans les actions de Villeneuve d’Ascq, tout particulièrement en ville où aucun projet ne doit générer l’abattage de sujets ou compromettre leur état sanitaire : les plantations comme la gestion prennent systématiquement en compte la cohérence entre paysages et milieux, choix des essences d’arbres et d’arbustes locaux et leurs cortèges d’espèces associées, trame verte et bleue… Elles reposent sur une puissante capacité d’inventaire et de suivis naturalistes.

Villeneuve d'Ascq / Arbre urbain conduit en têtard © Jonathan Flandin

A titre d’exemple, le travail de restauration du réseau écologique favorable à la population d’Ecureuil roux comprend la mise en place d’écuroducs et le renforcement de la ressource alimentaire avec des noisetiers, châtaigniers, etc. La gestion des arbres taillés en têtards jusqu’en milieu urbain revêt à la fois une dimension paysagère historique et une véritable valeur ajoutée en termes d’offre d’arbres-habitat. Les arbres morts sont laissés sur pied ou à terre, permettant l’expression de l’intégralité des espèces liées au cycle de leur fin de vie.

La reconquête du paysage historique de bocage et la dimension nourricière complète et enrichit l’approche naturaliste et s’étend au milieu agricole où les plantations participatives mobilisent la population et les scolaires avec les agriculteurs et associations locales. 5 km de haies ont déjà été recréées sur un objectif à terme de 40 km de la plante d’ourlet ou de sous-bois jusqu’à la trogne, en passant par les lianes et le tas de bois. Un réseau de mares naissant complétera cet écosystème bocager pour un fonctionnement optimal.

Enfin, la stratégie foncière de la collectivité, passant notamment par l’acquisition de zones constructibles, est au service de la création de zones refuges pour la biodiversité, protégées des activités humaines, en cohérence avec l’objectif municipal de lutte contre l’artificialisation.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Strasbourg (277 270 hab., Bas-Rhin) est la meilleure commune pour la Biodiversité 2023 (catégorie + de 100 000 habitants). Strasbourg présente la particularité unique d’avoir créé et de gérer 3 réserves naturelles nationales constituées de forêts alluviales périurbaines. Un statut favorable à la protection de la richesse biologique qu’il faut concilier avec les usages, tout particulièrement la promenade et les sports de loisirs, comme dans la forêt de Neuhof-Illkirch-Graffenstaden, enclavée dans le milieu urbain. Une démarche de concertation engagée en 2019 avec toutes les personnes concernées (riverains, promeneurs, cyclistes, cavaliers, pêcheurs, élus et services…) a permis de revoir le plan de circulation dans la réserve afin d’accroître très sensiblement les zones de tranquillité pour la faune et de libre-évolution de la flore, grâce à la fermeture de sentiers, mais aussi leur désimperméabilisation ainsi que la renaturation d’anciennes routes forestières bitumées.

Strasbourg / Réserve naturelle nationale de Neuhof-Illkirch © Pierre Buchert

Strasbourg poursuit son plan Canopée destiné notamment à lutter contre l’effet d’îlot de chaleur urbain en augmentant de 26 à 30% la part de son territoire couvert par le houpier de ses arbres, procurant de la fraîcheur par l’ombrage et l’évapotranspiration. Un plan qui s’attache à protéger et préserver les arbres existants, grâce à une expertise et un suivi technique et naturaliste exceptionnel mais aussi avec une évolution des méthodes de gestion en privilégiant le port libre quand c’est possible. L’extension du patrimoine arboré repose sur des plantations qualitatives d’arbres déjà assez grands afin de produire un effet d’ombrage rapide, dans des conditions optimales de développement en termes de sol et d’eau, sur l’espace public comme les rues et les parcs urbains mais aussi lors de la végétalisation des cours d’école ou encore dans les cimetières où la présence des arbres est renforcée. Mais aussi sur le domaine privé avec la participation des entreprises, associations et bailleurs, et de la population mobilisée depuis 2017 via l’opération de végétalisation participative « Strasbourg ça pousse ». L’ensemble bénéficie d’une forte implication de la communauté scientifique strasbourgeoise, qui est associée à la ville pour évaluer les effets des mesures mises en œuvre à la fois pour le climat et pour la biodiversité et développer les connaissances sur les arbres urbains et les écosystèmes.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La communauté de communes du Pays de Pouzauges (23 216 hab., Vendée) est nommée meilleure intercommunalité pour la Biodiversité 2023 (catégorie intercommunalités rurales). Le Pays de Pouzauges est marqué par le paysage de bocage, et il offre avec sa chaîne des puys et son riche réseau hydrographique une grande diversité d’habitats naturels. Il n’a cependant pas échappé à la régression des haies bocagères, et la communauté de communes agit résolument pour enrayer cette dégradation. Avec ses communes membres, ses agriculteurs et entreprises, ses habitants et de nombreux partenaires publics et privés, la communauté de communes anime depuis 2006 une charte forestière et bocagère, support d’un large panel d’actions en faveur à la fois des espèces emblématiques, de la trame verte et bleue et de la valorisation économique et sociale des bois et des haies. Des paiements pour services environnementaux rendus par les bonnes pratiques de gestion sont mis en place sur le territoire, en partenariat avec les partenaires publics et privés. Ces services rendus sont essentiels dans un territoire de têtes de bassins versants avec une topographie marquée : les haies retiennent les eaux de ruissellements et jouent un rôle majeur pour l’accueil de la faune et la connectivité écologique. La création d’un tiers-lieu bois constitué en société coopérative d’intérêt collectif « Les sens du bois » va permettre de valoriser le bois local issu de l’entretien de ces haies et boisements, pour encourager l’usage du bois d’œuvre et poursuivre l’approvisionnement des chaudières collectives du territoire, du paillage et de la litière animale.

Communauté de communes du Pays de Pouzauge / Paysage du bocage

En étroite collaboration avec ses partenaires locaux, la communauté de communes accompagne ses exploitations agricoles, très majoritairement d’élevage, dans la restauration et la préservation des paysages pastoraux complexes où s’entremêlent haies, prairies, boisements, mares et rivières. Dans le cadre du programme Nature 2050 porté par la CDC Biodiversité, elle favorise par exemple le développement de l’agroforesterie par des plantations intra-parcellaires d’essences d’arbres de haut jet adaptées au dérèglement climatique, ou encore les éclaircies dans les taillis de châtaigniers pour favoriser la biodiversité.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

L’édition 2024 du concours Capitale française de la Biodiversité est d’ores et déjà ouverte : communes et intercommunalités françaises sont invitées à candidater jusqu’au 31 janvier 2024 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaître et valoriser leurs réussites autour du thème « Sobriété & Biodiversité ».

Un cycle de webinaires est proposé sur ce thème par le CNFPT et les co-organisateurs du concours « Capitale Française de la Biodiversité » : premier rendez-vous le mardi 17 octobre 2023 de 12h à 13h!

Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Office français de la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, et les Agences régionales et collectifs régionaux pour la Biodiversité, avec la participation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Il est soutenu par le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Enfin, il s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures.

La Métropole Rouen Normandie est la 12e Capitale française de la Biodiversité, elle succède à la Communauté de communes de la Vallée de la Bruche (2022), La Roche-sur-Yon (2021), la Métropole de Lyon (2019), Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010). En savoir plus sur les lauréats des précédentes éditions !

“Qui fait quoi” dans une stratégie régionale pour la biodiversité ?

La stratégie régionale pour la biodiversité (SRB) est un outil fédérateur qui permet d’incarner pleinement le chef de filât « Biodiversité », confié à la Région par la Loi MAPTAM de 2014. Mais concrètement, que signifie être chef de file « Biodiversité » ? Comment l’exercer pleinement et efficacement en s’appuyant sur la SRB ? Et au-delà de ce rôle régional de coordination et d’animation, comment rendre visibles et lisibles les rôles et positionnements de tous les acteurs territoriaux concernés par la SRB dans son processus d’élaboration et de mise en œuvre ? C’est pour répondre à ces questions que le Comité français de l’UICN, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, publie la quatrième fiche de sa « boite à outils pour les SRB » intitulée « Chef de filât Biodiversité & SRB – La cartographie des acteurs SRB ».

Afin d’accompagner au mieux les territoires, et notamment les régions de France métropolitaine et d’outre-mer, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies régionales pour la biodiversité (SRB), cette fiche :

  • Propose un décryptage de ce que signifie être chef de file « biodiversité » ; explore les outils, moyens et leviers dont disposent les Régions pour en faire un véritable moteur pour une action régionale et territoriale ambitieuse en faveur de la biodiversité ; et identifie les prérequis nécessaires pour exercer pleinement et efficacement ce chef de filât en s’appuyant sur la SRB.
  • Dresse la typologie détaillée des acteurs territoriaux concernés par une SRB, et sur cette base propose une cartographie du « qui fait quoi » dans l’élaboration, puis la mise en œuvre d’une SRB (qui sont les pilotes et co-pilotes de la SRB, son « noyau dur » ? Quels sont les partenaires clés à approcher en premier lieu, le « premier cercle » ? Quelles sont les chevilles ouvrières de sa mise en œuvre ? Quels sont les principaux financeurs de la biodiversité en région ? etc.).
  • Valorise des retours d’expériences issus des SRB publiées à ce jour (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire) afin d’illustrer l’ensemble de ces points.

Cette fiche est la quatrième parmi la dizaine de fiches thématiques qui constitueront la « Boite à outils pour les SRB ». Cette boite à outils, élaborée par le Comité français de l’UICN avec son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » – et en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique de la cohésion des territoires – est un outil opérationnel pour accompagner les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, et en premier lieu les Régions, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies en faveur de la biodiversité. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques, illustrées par des retours d’expériences territoriales, sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Si ce guide technique s’adresse en premier lieu aux Régions et à leurs partenaires – tels que les agences régionales pour la biodiversité (ARB) et les services et opérateurs de l’État –, il peut être également utilisé par toutes les collectivités engagées dans une stratégie “biodiversité” (Département, Intercommunalité, Ville).

La prochaine fiche à paraitre portera sur l’articulation entre stratégie régionale pour la biodiversité (SRB) et schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET).

Ce projet s’inscrit dans les travaux que mène le Comité français de l’UICN depuis plus d’une dizaine d’années pour soutenir le développement et le renforcement des SRB. Plus d’information ici.

Contact : Valérie Moral, Coordinatrice “Collectivités & Biodiversité”.