LA RÉGION NOUVELLE-AQUITAINE ADOPTE SA STRATÉGIE RÉGIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ 2023-2032

Le 17 octobre 2022, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a adopté en séance plénière la stratégie régionale pour la biodiversité (SRB) 2023-2032. Établie pour 10 ans, la SRB Nouvelle-Aquitaine est la feuille de route collective pour la reconquête de la biodiversité, co-pilotée par la Région et l’État, en lien avec les agences de l’eau, et avec l’appui technique de l’ARB de Nouvelle-Aquitaine, de l’Ifrée et du Comité français de l’UICN.

 Une stratégie co-construite et partagée avec l’ensemble des acteurs régionaux

Véritable cadre commun pour agir collectivement en faveur de la biodiversité, la SRB NA est le fruit d’un important travail de co-construction engagé en 2019 avec l’ensemble des parties prenantes régionales (État et ses établissements publics, collectivités territoriales, acteurs socio-professionnels, secteur associatif, scientifiques, citoyens…). Sa construction s’est organisée en deux temps :  

Le rapport « Diagnostic et enjeux » de la biodiversité : publié mi-2021 et issu d’un large travail participatif, il dresse le dernier état des connaissances régionales sur les milieux, les espèces, les interactions entre les activités humaines et la biodiversité régionales, et les outils de préservation mis en place. Cet état des lieux factuel et collaboratif aboutit à l’identification partagée des 7 principaux enjeux néo-aquitains au regard de la biodiversité.

Le cadre opérationnel : co-construit avec l’ensemble des acteurs régionaux en réponse aux enjeux identifiés, et à travers de nombreux ateliers de concertation territoriale et des consultations citoyennes, il se compose de 5 orientations stratégiques et de 49 actions opérationnelles.

Zoom sur le plan d’action 2023 – 2032

En réponse aux 7 enjeux identifiés et partagés à l’issue de l’écriture du diagnostic, la stratégie d’action régionale repose sur 5 orientations stratégiques, 20 objectifs à atteindre d’ici dix ans, et 49 actions opérationnelles à mettre en œuvre, afin de mieux protéger, restaurer et gérer la diversité biologique régionale.

  • Orientation A) Préservation : Une meilleure connaissance et une protection renforcée de la biodiversité
  • Orientation B) Territoires : Des territoires engagés mobilisant les Solutions fondées sur la Nature pour leur aménagement
  • Orientation C) Développement économique : La biodiversité comme condition et atout pour le développement économique
  • Orientation D) Mobilisation : Une société reconnectée à la nature, formée aux enjeux de la biodiversité, et mobilisée pour agir
  • Orientation E) Cohérence des politiques : La biodiversité au cœur de politiques publiques ambitieuses, cohérentes et efficaces

Ce plan d’action incarne une ambition commune à s’engager collectivement pour les 10 prochaines années. Sa construction a permis de mobiliser les acteurs du territoire et de les inviter à se saisir des actions pour en assurer la mise en œuvre, à leur échelle. C’est de cet engagement collectif que dépendra la réussite de la SRB !

Retrouver le plan d’action dans le rapport complet

Mise en œuvre et suivi de la SRB Nouvelle – Aquitaine

Ainsi, pour favoriser la mobilisation de tous dans la mise en œuvre du plan d’action, la SRB NA prévoit un dispositif d’engagement qui s’appuie sur divers outils complémentaires (charte d’engagement, dispositifs nationaux comme “Engagés pour la nature”, signature de Conventions territoriales d’exercice concerté (CTEC)…).

Indispensable à sa bonne mise en œuvre, la SRB prévoit également un dispositif de suivi qui permettra de mesurer l’état d’avancement et l’efficacité de la stratégie d’action, et de l’adapter si besoin  afin d’atteindre les objectifs fixés. Il s’appuie notamment sur un comité de suivi, un tableau de bord composé de différents   indicateurs (22 indicateurs de biodiversité ; 3 indicateurs de mise en œuvre globale de la SRB ; des indicateurs de résultat des actions…), et des évaluations (à mi-parcours et finale).

Fortement impliqué depuis plus d’une dizaine d’années dans le développement et le renforcement des SRB, notamment à travers la publication de nombreux travaux de référence sur ce sujet,  le Comité français de l’UICN accompagne la Région Nouvelle-Aquitaine dans cette démarche depuis plusieurs années. Nous tenons à souligner que les SRB sont des outils stratégiques majeurs de mobilisation, encourageant l’innovation et la cohérence de l’action publique en faveur de la biodiversité. Nous tenons également à rappeler qu’une des clés de la réussite d’une SRB réside dans la dynamique collective à créer et à faire vivre pour une mise en oeuvre opérationnelle et efficace de son plan d’action. Pour cela, il est essentiel de garantir des moyens financiers et humains suffisants pour mener à bien les actions dans la durée.

LE COMITÉ FRANÇAIS DE L’UICN ET L’OFB RENFORCENT LEUR ACTION COMMUNE AUPRÈS DES COLLECTIVITÉS PAR LA SIGNATURE D’UNE CONVENTION DE COOPÉRATION

© Philippe Massit / OFB

Le Comité français de l’UICN et l’Office français de la biodiversité (OFB) mènent depuis de nombreuses années des actions communes pour appuyer l’implication des collectivités françaises, et en particulier des Régions, en faveur de la biodiversité. En 2022, ce partenariat est renforcé par la signature d’une convention de coopération triennale ayant pour objectif d’accompagner les régions dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs stratégies régionales pour la biodiversité (SRB). Cette coopération a été inaugurée le 23/11 lors du Salon des maires.

A l’occasion du Salon des maires, Maud Lelièvre, Présidente du Comité français de l’UICN, et Pierre Dubreuil, Directeur général de l’OFB, ont présenté officiellement la convention de coopération que les deux structures ont signée afin d’accompagner les régions dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs stratégies régionales pour la biodiversité (SRB).

Ce partenariat vient renforcer l’action commune que mènent le Comité français de l’UICN et l’OFB à destination des collectivités depuis de nombreuses années dans l’objectif de contribuer à la mobilisation des territoires, plus que jamais essentielle pour atteindre les nouveaux objectifs nationaux et mondiaux pour la protection de la biodiversité. Il s’articule autour de trois grandes actions :

  • L’élaboration d’une boite à outils méthodologiques dédiés aux SRBIl s’agit d’un guide technique, composé d’une dizaine de fiches thématiques. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques, illustrées par des retours d’expériences territoriales, sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » du Comité français de l’UICN comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Trois fiches ont déjà été publiées : Communication & SRB ; Élaboration des SRB dans une démarche prospective ; Identification des enjeux SRB. La quatrième portant sur le « chef de filât » Biodiversité et la Cartographie des acteurs SRB est en cours de finalisation.

  • Le portage de la boite à outils SRB dans les territoires, sa diffusion et sa valorisation, et l’accompagnement des équipes en charge de ces stratégies dans l’appropriation de cet outil.

  • La valorisation des actions des collectivités territoriales dans le cadre des SRB aux niveaux national et international. L’objectif est de valoriser l’expérience et le savoir-faire des collectivités françaises en matière de stratégies pour la biodiversité, et de faire connaitre des expériences inspirantes menées par des collectivités françaises ou étrangères – notamment dans les pays francophones – dans le cadre de leurs stratégies pour la biodiversité. A titre d’exemple, la reconnaissance des actions menées par les collectivités à travers le programme des « Territoires engagés pour la nature » participe à cette dynamique (initiative du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et de Régions de France, pilotée par l’Office français de la biodiversité en partenariat avec les Agences de l’eau).
« Les stratégies régionales pour la biodiversité sont essentielles pour la planification des actions des régions et la mobilisation des acteurs. Elles sont l’un des points clés de la loi Biodiversité de 2016 et le Comité français de l’UICN accompagne leur élaboration et mise en œuvre depuis plus de 10 ans ! »
Maud Lelièvre
Présidente du Comité français de l'UICN
« La SRB Bourgogne-Franche-Comté que nous avons réalisée selon la méthodologie du Comité français de l’UICN en concertation avec l’ensemble des acteurs régionaux, nous a permis de proposer des solutions communes pour préserver et restaurer la biodiversité régionale, et donc de favoriser un engagement collectif dans l’action. La SRB Nouvelle-Aquitaine a été élaborée selon ces principes. »
Stéphane Woynaroski
Président du groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » du Comité français de l’UICN et Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté
« Les SRB sont également des facteurs d’innovation et de cohérence de l’action publique pour la biodiversité. Elles prennent notamment en compte les orientations de la Stratégie Nationale Biodiversité (SNB). »
Pierre Dubreuil
Directeur général de l’OFB

Ainsi, le Comité français de l’UICN et l’OFB encouragent l’ensemble des Régions à se doter de SRB ambitieuses, engageantes et opérationnelles en utilisant cette boite à outils, et à intégrer les dispositifs existants dans les territoires dans leur mise en œuvre (en particulier les programmes destinés à favoriser la mobilisation et l’accompagnement des communes et des intercommunalités, comme les Atlas de la biodiversité communale ABC, ou encore « Territoires engagés pour la nature »).

POUR ALLER PLUS LOIN

Rencontres départementales de la nature des Bouches-du-Rhône le 30 novembre à Marseille, les inscriptions sont ouvertes !

Le 30 novembre prochain, le Département des Bouches-du-Rhône vous convie à une journée entièrement dédiée à la nature et ouverte à tous les acteurs engagés pour la protection de l’environnement. Organisées en partenariat avec le Comité français de l’UICN et avec le soutien technique d’idealCO, les Rencontres départementales de la nature réuniront à Marseille l’ensemble des acteurs locaux et nationaux œuvrant en faveur de la biodiversité.

A cette occasion, la collectivité présentera sa Stratégie départementale pour la biodiversité, fruit d’une œuvre collective et issue d’un partenariat avec le Comité français de l’UICN. Ces rencontres donneront lieu à des témoignages et des échanges autour de la stratégie. Trois thématiques seront mises en avant lors des différentes sessions : les aires protégées et leur tableau de bord à l’échelle des Bouches-du-Rhône, les solutions fondées sur la nature face aux changements climatiques, et la concrétisation de l’approche Une seule santé.

Présentées par la journaliste Fanny Agostini, les Rencontres départementales de la nature donneront la parole à un panel d’intervenants de haut niveau (par ordre de passage pendant la journée) :

  • Martine Vassal, Présidente du Département des Bouches-du-Rhône
  • Maud Lelièvre, Présidente du Comité Français de l’Union internationale pour la conservation de la nature
  • Nirmala Seon-Massin, Directrice de l’Expertise au Museum National d’Histoire Naturelle, Paris
  • Didier Réault, Vice-Président du Département des Bouches-du-Rhône et Délégué aux solutions fondées sur la nature
  • Florence Clap, Responsable du programme Politiques de la biodiversité au Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature
  • Michel Bourrelly, Directeur adjoint de l’Environnement des Grands projets et de la Recherche au Département des Bouches-du-Rhône
  • Laure Debeir, Chargée de Programme Aires Protégées au Comité français de l’UICN 
  • Laurent Germain, Coordinateur thématique SNB et Politiques de conservation à l’Office français de la biodiversité
  • Roger Estève, Expert environnement au Conseil National de Protection de la Nature
  • Hélène Souan, Cheffe du service biodiversité, eau et paysage à la DREAL Sud-PACA
  • Raphaël Bille, Directeur du programme de la Tour du Valat
  • Marion Peguin, Responsable du service Aménagement Gestion au Conservatoire du littoral
  • Serge Morand, Écologue de la santé, spécialiste des maladies infectieuses, chercheur au CNRS et au CIRAD. Membre du One Health High-Level Expert Panel (OHHLEP)
  • Isabelle Martel, Vétérinaire et Directrice du Laboratoire départemental d’analyses CD13 
  • Michel Durousseau, Chargé d’enseignement à l’Université de Strasbourg et Vice-Président de la Société française pour le droit à l’environnement
  • Sébastien Gardon, Inspecteur de santé publique vétérinaire, Chef de service Adjoint Formations statutaires et diplômantes à VetAgroSup 

Pour plus d’informations n’hésitez pas à nous contacter (fabien.kufel@uicn.fr)

La communauté de communes de la Vallée de Bruche en Alsace est élue « Capitale française de la Biodiversité 2022 »

Vallée de la Bruche / Panorama © CCVB

La communauté de communes alsacienne devient la onzième « Capitale française de la Biodiversité », sur le thème “Paysage & Biodiversité”. Le Comité français de l’UICN, associé depuis de nombreuses années à ce concours national qui distingue les collectivités locales s’engageant de manière remarquable dans la préservation de la biodiversité, salue les démarches réalisées par les territoires récompensés. Avec les 4 autres collectivités lauréates, la communauté de communes de la Vallée de Bruche illustre par ses actions le lien étroit entre restauration des paysages et protection de la nature.

A partir d’un paysage profondément dégradé par la déprise agricole et l’enrésinement forestier, la communauté de communes de la Vallée de la Bruche (20 883 hab., Bas-Rhin) a su impulser une politique de réouverture des paysages, en permettant l’émergence et la pérennisation d’acteurs économiques et associatifs (associations foncières pastorales, syndicat des arboriculteurs et récoltants familiaux de fruits), susceptibles de contribuer au maintien des paysages ouverts sur le long terme. La gestion paysagère menée dans cette vallée vosgienne est intimement liée, dans la conception comme dans la mise en œuvre, à la préservation et au développement de la biodiversité. Ainsi, de nombreux éléments fixes du paysage (bosquets, haies, arbres isolés, vergers…) ont été favorisés ainsi que la restauration de fonds de vallées et  berges de cours d’eau… Un véritable travail de fond constituant et entretenant une « dentelle » d’espaces à haute valeur paysagère et environnementale.

Le projet paysager de la collectivité apparaît aussi fortement intégré aux autres composantes du territoire : tourisme, valorisation agricole, fermes-auberges, lien social, cadre de vie, mobilité, etc. De ce fait, il est porté par toute une communauté d’acteurs, et ce depuis plus de trente ans. Un exemple riche et inspirant pour les territoires ruraux de montagne comme de plaine, mais aussi pour les bourgs, les villes voire les métropoles partout en France.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Quatre autres collectivités récompensées

Saint-Chamas (8 593 hab., Bouches-du-Rhône) reçoit le titre de meilleure commune pour la Biodiversité 2022 (catégorie – de 20 000 habitants). Le littoral de Saint-Chamas, situé dans le secteur contraint de l’étang de Berre et à proximité d’une centrale hydroélectrique, comprend deux sites classés Zone Natura 2000, tandis que 4 ports de plaisance ou de pêche ponctuent ses rives. De nombreuses plages sauvages faisaient l’objet d’une fréquentation et d’une baignade non encadrées. Outre le peu de confort des usagers, cela générait des impacts défavorables pour la faune et la flore, pour la nidification des

Saint-Chamas / Plage des Cabassons © Jérôme Champres, Cerema

Sternes naines par exemple sur le cordon coquillier de la Petite Camargue. Pour réaffirmer son identité littorale et permettre une meilleure accessibilité et utilisation des rives de l’étang tout en protégeant les secteurs naturels qui sont sensibles à la fréquentation du public, la commune a créé une plage en lieu et place d’un ancien stade. L’objectif est la réappropriation de l’étang en investissant autour des activités nautiques douces (baignade, kayak, paddle, voile) tout en limitant l’accès au littoral aux embarcations à moteur. La plage des Cabassons a été labellisée Pavillon bleu en mai 2022, tandis que des nurseries artificielles expérimentales de type “biohuts” ont été immergées dans le port de plaisance Notre-Dame.
Forte d’un réseau associatif, citoyen et naturaliste très dynamique, la commune a mis en place un « Permis de végétaliser » qui participe à améliorer le paysage urbain avec les habitants, et un Atlas de la biodiversité communale en cours va permettre d’améliorer encore la connaissance de la nature locale. 

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Saintes (25 470 hab., Charente-Maritime) est nommée meilleure commune pour la Biodiversité 2022 (catégorie – de 100 000 habitants). La ville pilote l’Espace Naturel Sensible des prairies inondables de la Palu (12 ha), aux enjeux forts tant sur la protection de la ressource en eau potable que pour sa faune et sa flore, exceptionnelles. Au-delà de son travail de maîtrise foncière et de gestion écologique, l’originalité de l’action de la ville de Saintes est de constituer avec son partenaire le Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle‐Aquitaine, un stock de semences de plantes locales sauvages, qui lui permet d’être auto‐suffisante pour ses projets d’aménagements et de renaturation sur le territoire communal, et de disposer de mélanges prairiaux spécifiques

Saintes / Végétalisation après désimperméabilisation © Ville de Saintes

et adaptés en fonction des milieux à requalifier (prairies humides, mésophiles, coteaux calcaires…) jusqu’au milieu le plus urbain. En effet, partant du constat que la moitié de ses trottoirs étaient vieillissants et peu compatibles avec un entretien « zéro phyto », la ville les désimperméabilise et les végétalise en partie avec ces semences locales sauvages, tout en respectant les usages. Une action qui permet d’embellir mais également de diminuer les effets d’îlots de chaleur urbain, de favoriser l’infiltration des eaux de pluie et qui contribue à préserver et restaurer la biodiversité en milieu urbain. Elle est de surcroît beaucoup moins coûteuse en entretien !

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Angers (154 508 hab., Maine-et-Loire) est la meilleure commune pour la Biodiversité 2022 (catégorie + de 100 000 habitants). La collectivité s’appuie sur un héritage et savoir-faire reconnu dans le domaine de l’horticulture et du paysage, qu’elle fait évoluer au regard des enjeux de biodiversité avec une approche plus naturaliste, notamment dans les grands parcs Balzac ou Saint-Nicolas. Son action sur un très vaste patrimoine naturel (1000 ha d’espaces naturels et 550 ha d’espaces verts plus urbains) est structurée autour d’un plan “Nature en ville 2021-2025” articulé avec le Schéma directeur métropolitain des paysages

Angers / Réhabilitation allée Jeanne d'Arc © Marc Barra

angevins. Parmi les nombreuses actions de ce plan, la jeune micro-forêt urbaine du Grésillé (3 ha) préfigure un vaste programme de plantation de nouveaux boisements, dont la palette végétale arborée et arbustive est constituée de jeunes plants d’essences végétales locales adaptées au site (exposition, sol, cortège végétal du boisement riverain et climat local) sur la base d’un diagnostic préalable, avec un suivi dans le temps et pas ou peu d’entretien. Un exemple encore rare d’approche scientifique et technique qui tranche avec la mode souvent contestable de micro-forêts dites “Miyawaki”. Un inventaire participatif des arbres remarquables a par ailleurs été réalisé et annexé au plan local d’urbanisme.
En secteur de centre-ville dense, la ville réalise des « mini-jardins » en pied de façade, à la demande des habitants qui en assurent ensuite l’entretien. Le choix des plantations est fait par les habitants parmi une gamme de plantes horticoles ou de vivaces labellisées végétal local® qui représente près de la moitié des choix des habitants. Fin 2021, la ville compte 505 mini-jardins, soit 2176 mètres linéaires et 653 m² déminéralisés.

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Laroque-des-Albères (2 115 hab., Pyrénées-Orientales), coup de cœur du Jury 2022, a mis en place un Périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN) sur plus de 600 hectares et met en œuvre une politique foncière dynamique, outils rarement mobilisés par une commune de cette taille. Le PAEN a été très efficace pour faire reconnaître la valeur paysagère et écologique des espaces de mosaïque agricole : vergers, vignobles, friches, haies, landes et fourrés, haies, prairies siliceuses, chênaie et boisement de chênes lièges. Cette démarche, qualifiée de “bouclier vert” par les élus

Laroque-des-Albères / Paysage © Gilles Lecuir

permet à la commune de lutter contre la très forte pression d’urbanisation de son territoire et le risque de cabanisation. Le périmètre – près du tiers de la surface de la commune – la relative ancienneté de la démarche, lancée dès 2012, sont d’autant plus remarquables que les PAEN restent encore peu développés au niveau national.
C’est enfin un excellent exemple du rôle fondamental des Conseils départementaux en matière d’ingénierie territoriale, aux côtés des Régions et de l’Etat, tout particulièrement pour les petites communes : c’est en effet le Département des Pyrénées-Orientales qui apporte son appui technique et financier à la commune de Laroque-des-Albères tant sur son PAEN que sur ses acquisitions foncières.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

L’édition 2023 du concours Capitale française de la Biodiversité est d’ores et déjà ouverte : communes et intercommunalités françaises sont invitées à candidater jusqu’au 31 janvier 2023 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaître et valoriser leurs réussites autour du thème « Arbres & Forêts ».

Un cycle de webinaires est proposé sur ce thème par le concours Capitale française de la Biodiversité avec le CNFPT et l’OFB, premier rendez-vous mercredi 21 septembre 2022.

Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Office français de la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, et les Agences régionales et collectifs régionaux pour la Biodiversité, avec la participation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Elle est soutenue par le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires. Enfin, elle s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures.

La Communauté de communes de la Vallée de la Bruche est la 11e Capitale française de la Biodiversité, elle succède à La Roche-sur-Yon (2021), la Métropole de Lyon (2019), Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010). En savoir plus sur les lauréats des précédentes éditions !

RESTAURATION DE LA CONCHE DES GAILLOUNEYS POUR PROTÉGER LE LITTORAL

Restauration de la conche des Gaillouneys à la Teste-de-Buch – Gironde (33)

Les territoires littoraux sont exposés à de nombreux risques naturels : submersions marines, érosion côtière, mobilité dunaire, avec des conséquences importantes pour les populations locales. Inondations, recul du trait de côte, ensablement de l’intérieur des terres, ces phénomènes peuvent ainsi menacer les habitations, les voies de communication et les cultures. Tous les départements français littoraux sont concernés par le recul du trait de côte, sur des linéaires plus ou moins importants, et on compte aujourd’hui en France 1,4 million d’habitants et 850 000 emplois exposés aux submersions marines. Amplifiées par les changements climatiques, les submersions marines vont devenir plus intenses et plus fréquentes et l’érosion des littoraux s’intensifiera au fil du temps.

Les infrastructures d’ingénierie civile constituent une protection temporaire et limitée face aux éléments naturels, et ne peuvent plus constituer l’unique réponse des territoires littoraux. Une adaptation est nécessaire pour gérer ces risques, en recourant notamment aux Solutions fondées sur la Nature (SfN). Economiquement viable et à bénéfices multiples pour les populations humaines et pour la biodiversité, celles-ci permettent de répondre aux enjeux littoraux de façon durable et efficace. En effet, la conservation et la restauration des écosystèmes littoraux comme les plages, dunes, marais et prés salés, estuaires, lagunes littorales, herbiers, mangroves et récifs coralliens, permet de réduire à la fois l’exposition des territoires aux aléas naturels car ces milieux représentent des espaces tampons, et aussi l’ampleur des dégâts car ils constituent une barrière face au vent, à la houle et au sable.

Fin 2015, la restauration du cordon dunaire du site de la Conche des Gaillouneys, située au sud de la dune du Pilat, a été mise en place dans l’objectif de ralentir le processus de déplacement des sables vers l’intérieur des terres lors des coups de vent et de protéger la route départementale 218 située à proximité. Sous l’impulsion de l’État, du Conservatoire du littoral (propriétaire) et du Syndicat mixte de la dune du Pilat (gestionnaire du grand site), les équipes de l’ONF (maître d’œuvre) ont réalisé un remodelage de quelques buttes résiduelles, puis piégé les sables transportés par le vent en installant une couverture de branchages de pins et de genêts de plus de 6 hectares. La pose de branchages a permis d’améliorer les conditions d’accueil des végétaux et, par la suite, les plantations d’Oyats d’accompagner la reprise de la végétation. La plupart des secteurs traités sont aujourd’hui couverts d’un tapis végétal composé d’espèces locales, tandis que le site est géré durablement pour éviter toute reprise de la mobilité dunaire et limiter la destruction des plantations par les flux piétons

Les solutions sont dans la nature pour réduire les risques littoraux et préserver la biodiversité

Le Comité français de l’UICN publie aujourd’hui « Les Solutions fondées sur la Nature pour la réduction des risques littoraux en France », un recueil à destination des élus et acteurs locaux pour faciliter le déploiement des Solutions fondées sur la nature dans les territoires.

Des solutions efficaces face aux risques naturels

Érosion côtière, submersion marine, mobilité dunaire… face aux risques naturels, accentués par les changements climatiques, les Solutions fondées sur la Nature sont des réponses efficaces et durables pour répondre à ces enjeux tout en apportant des bénéfices pour la biodiversité.

Dunes, marais côtiers, estuaires ou encore mangroves constituent des espaces tampons et des obstacles face aux tempêtes. Ils fixent et stockent également le sable permettant de réduire l’érosion côtière et les mouvements dunaires. Enfin, ils sont des remparts naturels contre la montée des eaux. Les actions de préservation et la restauration de ces écosystèmes sont donc cruciales pour augmenter la résilience des territoires face aux effets des changements climatiques. Ce sont en outre des alternatives pérennes et moins couteuses que les infrastructures grises.

La France, en métropole comme en Outre-Mer, est particulièrement concernée par ces risques littoraux. Cette vulnérabilité est exacerbée par une forte densité de population qui entraine un haut niveau d’artificialisation alors que ces milieux concentrent une biodiversité remarquable et particulièrement menacée par les activités humaines.

Des retours d’expériences concrets

Face à ce constat et à l’urgence d’agir, la publication « Les Solutions fondées sur la Nature pour la réduction des risques littoraux en France » présente 9 retours d’expériences de projets concrets de protection, restauration et gestion durable d’écosystèmes côtiers mis en œuvre en France métropolitaine et en Outre-Mer :

En Gironde, la restauration des dunes de la conche des Gaillouneys sur la commune de La Teste de Buch, a permis de réduire significativement la mobilité dunaire (auparavant de 5m/an) en utilisant notamment des espèces locales qui ont colonisé le milieu dunaire et permis la stabilisation du sable.

Dans l’Hérault, la destruction d’une route construite sur la dune et la restauration du lido du Petit et Grand Travers ont permis de réduire les risques de submersion marine et d’érosion côtière. Une avancée du trait de côte est même visible sur une partie du site.

Crédit photo : Petit Travers – Jean Favennec

Par la valorisation d’exemples concrets inspirants, ce recueil identifie les facteurs de réussite de chaque projet pour guider les acteurs du territoire qui souhaitent s’engager dans la démarche. 

Ces retours d’expérience illustrent l‘importance de la mise en place de démarches participatives de co-construction, de la concertation et de la communication entre l’ensemble des parties prenantes d’un territoire. De plus, ils montrent la nécessité de renforcer les moyens humains et financiers consacrés à ces actions pour garantir la pérennité de ces projets sur le long terme.

Le déploiement des Solutions fondées sur la Nature doit aujourd’hui s’accélérer fortement avec la mise en œuvre de politiques volontaristes et opérationnelles. Des écosystèmes préservés et diversifiés sont nos meilleurs alliés pour limiter les impacts des catastrophes naturelles, dont la fréquence et l’intensité sont amplifiées par les changements climatiques.

Le Comité français de l’UICN participera aux 12èmes Assises Nationales de la Biodiversité, du 7 au 9 septembre à Besançon !

À l’occasion des 12èmes Assises Nationales de la Biodiversité (ANB), idealCO et les Ecomaires invitent les acteurs du monde de la biodiversité (Collectivités, services de l’État, associations, entreprises, etc.) à se réunir, du 7 au 9 septembre 2022 à Besançon, autour de 6 grands parcours thématiques, au cœur de l’actualité :

  • Agriculture et biodiversité
  • Aménagement des territoires et biodiversité
  • Résilience et adaptation au changement climatique
  • Mobilisation et sensibilisation de la société civile
  • Fiscalité et financements de la biodiversité
  • Protection et restauration des écosystèmes

Les Assises, ce sont plus de 40 ateliers, sur place et à distance, proposant un panel de contenus et de formats, innovants et inspirants, pour avancer ensemble dans la mise en œuvre de solutions : 3 séances plénières, des regards croisés, des formats collaboratifs, un speed-meeting, des projections de documentaires…

Cette édition, co-organisée avec la Région Bourgogne-Franche-Comté et le Commissariat de Massif du Jura, et en partenariat avec le Département du Doubs, la Ville de Besançon et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, accueillera également les 6èmes Assises Nationales des Espaces Naturels Sensibles, et proposera un parcours dédié aux entreprises.

Le Comité français de l’UICN vous y donne rendez-vous pour plusieurs ateliers :

  • Le mercredi 7 septembre à 16h30, pour un atelier dédié à l’engagement des Départements en faveur des Solutions fondées sur la Nature (format hybride).
  • Le jeudi 8 septembre à 9h,  pour une présentation des outils à disposition des collectivités pour la planification, la gestion et la gouvernance des aires protégées (format hybride) ;
  • le jeudi 8 septembre à 14h, pour son atelier “Une boite à outils pour sa stratégie territoriale pour la biodiversité!”. 

Forum Urbain Mondial 2022 : le Comité français de l’UICN propose des solutions pour l’adaptation des villes aux crises environnementales

A l’occasion de la 11ème édition du Forum Urbain Mondial (FUM) qui se tient du 26 au 30 juin 2022 à Katowice en Pologne sur le thème « Transformer nos villes pour un meilleur futur urbain », le Comité français de l’UICN présente ses recommandations pour des villes durables dans la publication « Villes et Biodiversité ».

Affichant clairement son ambition de « Transformer nos villes pour un meilleur futur urbain », cette 11e édition du Forum vise en particulier à accélérer la mise en œuvre des engagements internationaux pour un urbanisme plus résilient et plus durable, dans le cadre du Nouvel Agenda Urbain adopté à Quito en 2016. Ce Forum permettra de revenir sur les problématiques de l’aménagement durable et de l’interface du bâti et de la nature, en mettant en avant le rôle que joue la préservation de la biodiversité pour la résilience urbaine.

« Il nous faut imaginer une meilleure cohabitation des espaces urbains avec le vivant en concevant des politiques publiques qui préservent et favorisent le retour de la biodiversité́ en ville, en s’inspirant notamment des solutions fondées sur la nature. »
Maud Lelièvre
Présidente du Comité français de l'UICN

A cette occasion, le Comité français de l’UICN et les Eco Maires se sont associés au Partenariat français pour la ville et les territoire (PVFT, coordinateur de la délégation française) pour publier « Villes et Biodiversité » avec le soutien de l’Alliance Urbaine de l’UICN, qui sera présenté le mercredi 29 juin à 9h sur le pavillon France.

Réalisé sur la base de nombreux retours d’expériences de collectivités, avec lesquelles le Comité français de l’UICN collabore pour renforcer leur implication en faveur de la biodiversité grâce à son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » présidé par Stéphane Woynaroski, ce document reprend des exemples d’initiatives innovantes et de solutions fondées sur la nature comme :

  • L’initiative du conseil départemental des Bouches-du-Rhône pour organiser une COP jeunesse incarnant la volonté de sensibiliser et d’impliquer les jeunes de différents profils à la préservation de la biodiversité.
  • L’initiative de la ville de Paris avec son projet oasis de Paris qui vise à transformer progressivement les cours des 760 écoles et collèges de Paris (73 ha) en îlots de fraîcheur urbains à l’horizon 2040.
  • La politique d’aménagement urbain menée par la Métropole de Bordeaux, dans le cadre du projet BIODIVER’CITE, qui contribue à lutter contre les îlots de chaleur par la revégétalisation de certains espaces urbanisés, connectés par des corridors écologiques.
  • La Réserve Naturelle Régionale de la basse vallée de la Savoureuse située en Bourgogne-Franche-Comté, qui est enclavée dans un milieu urbain mais qui permet à l’une des plus belles forêts de saules blancs et à de nombreuses prairies inondables originales de se développer.

L’UICN se félicite aujourd’hui de l’adhésion des 7 premières collectivités locales

Le Comité français de l’UICN se félicite de l’adhésion des premières collectivités suite à l’adoption, le 10 septembre 2021, par l’Assemblée des membres de l’UICN réunie au Congrès mondial de la nature à Marseille, de la motion (A) visant à inclure les autorités locales dans la gouvernance de l’UICN, comme membres à part entière.

Désormais 7 collectivités territoriales rejoignent cette nouvelle catégorie de membres :

  • Le Gouvernement Basque
  • Le Gouvernement de la Catalogne
  • Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
  • Le Conseil Régional Sud-PACA
  • Le Conseil Régional d’Île-de-France
  • La Ville de Paris
  • La Ville de Curridabat

 

L’UICN, dont le rôle est d’être l’union de tous les acteurs impliqués dans la conservation de la nature dans le monde, inclut désormais de façon claire les collectivités territoriales, volontaires et actives sur la biodiversité, dans sa gouvernance. Avec 4 collectivités locales françaises admises sur 7, ces adhésions montrent la mobilisation mise en place avec les collectivités par le Comité français de l’UICN, à l’initiative de la motion adoptée au congrès mondial.

Ces premières adhésions de collectivités démontrent qu’elles font partie des acteurs majeurs pour répondre de manière concrète aux enjeux internationaux sur la préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques dans les territoires.

En effet, « le rôle des collectivités territoriales est majeur dans le monde sur les questions environnementales. C’est une remarquable avancée qui permettra de renforcer la gouvernance de la nature avec des actions locales aussi bien dans les villes qu’à l’échelle de grandes régions et territoires » déclare Maud Lelièvre, Présidente du Comité français de l’UICN.

Les collectivités sont directement concernées par la mise en œuvre de nombreuses résolutions du Congrès mondial de l’UICN de Marseille comme la lutte contre l’artificialisation des sols, les solutions fondées sur la nature, la planification des espaces maritimes, la pollution plastique marine et lumineuse, ou encore les alternatives aux pesticides.

Elles ne seront pas les seules, puisque l’adhésion de la Ville de Fontainebleau, lieu de la création de l’UICN, est en cours, tout comme celle du Département des Bouches-du-Rhône qui prépare son dossier de candidature.

Cela est le fruit d’un travail que le Comité français de l’UICN porte depuis plus de 15 ans, et qui a progressé grâce à la mobilisation collective de ses membres et des participants de son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » présidée par Stéphane Woynaroski, Conseiller régional délégué à la biodiversité et à l’eau du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

Ces adhésions ouvrent la voie à un renforcement des actions des collectivités en faveur de la biodiversité à la veille de l’adoption de la prochaine stratégie mondiale de la biodiversité à la COP15 Biodiversité cette année.

L’identification des enjeux, une étape charnière des stratégies régionales pour la biodiversité

L’identification des enjeux est une étape charnière dans l’élaboration d’une stratégie régionale pour la biodiversité (SRB). Pour réussir cet exercice, essentiel pour obtenir une stratégie d’action commune, partagée et pertinente au regard de l’état et des problématiques du territoire, il est nécessaire de partager collectivement : ce qu’est un enjeu de biodiversité, ses principales caractéristiques, ainsi que les principaux éléments méthodologiques. C’est ce que propose la fiche « Identification des enjeux » que publie le Comité français de l’UICN, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique, dans le cadre de sa « boite à outils SRB ».

Quelle est la définition précise d’un enjeu ? Comment le différencier d’un objectif ? À quel moment positionner ce travail collectif dans le processus d’élaboration d’une stratégie de biodiversité ? Que recouvrent exactement les enjeux dit « de biodiversité » ? Et concrètement comment faire pour les identifier ? Autant de questions que se posent la plupart des équipes en charge de l’élaboration de stratégies territoriales pour la biodiversité.

Pour y répondre, et accompagner au mieux les territoires et notamment les régions de France métropolitaine et d’outre-mer dans l’élaboration de leurs SRB, cette fiche :

  • rappelle le positionnement de l’identification des enjeux dans le processus d’élaboration d’une SRB : elle conclut le travail de diagnostic, et amorce le travail de concertation pour élaborer la stratégie commune d’action ;
  • propose des éléments de définition (ce qu’est et ce que n’est pas un enjeu, ce que recouvrent les enjeux de biodiversité) et de méthodologie pour une identification des enjeux partagée, et qui permette de guider efficacement l’action (les questions à se poser, les principales caractéristiques attendues des enjeux de biodiversité dans une SRB, les outils pouvant être mobilisés, etc.) ;
  • et valorise les initiatives issues des territoires pour illustrer l’ensemble de ces propositions.

 

Cette fiche est la troisième parmi la dizaine de fiches thématiques qui constitueront, la « Boîte à outils pour les SRB ». Cette boite à outils, élaborée par le Comité français de l’UICN avec son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » – et en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique – est un outil opérationnel pour accompagner les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, et en premier lieu les Régions, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies en faveur de la biodiversité. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques, illustrées par des retours d’expériences territoriales, sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Si ce guide technique s’adresse en premier lieu aux Régions et à leurs partenaires – tels que les agences régionales pour la biodiversité (ARB) et les services et opérateurs de l’État –, il peut être également utilisé par toutes les collectivités engagées dans une stratégie “biodiversité” (Département, Intercommunalité, Ville).

La prochaine fiche à paraitre portera sur le chef de filât biodiversité et la cartographie des acteurs dans les SRB.

Ce projet s’inscrit dans les travaux que mène le Comité français de l’UICN depuis plus d’une dizaine d’années pour soutenir le développement et le renforcement des SRB. Plus d’information ici.

Contact : Valérie Moral, chargée de mission “Collectivités & Biodiversité”.