Saint-Lunaire (2.397 habitants, Ille-et-Vilaine) a été élue « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2019 ». Petite ville balnéaire, qui compte jusqu’à 12.000 habitants l’été, elle s’engage dans une transition rapide vers des pratiques plus respectueuses de la nature : atlas de la biodiversité communale, zéro phyto, réduction de l’éclairage public, régénération forestière naturelle. Sa gestion frugale des espaces littoraux, urbains, verts, forestiers, humides est désormais largement fondée sur l’observation et l’acceptation de la flore et de la faune spontanées. Cette liberté redonnée au vivant en lieu et place d’une gestion intensive est particulièrement bienvenue. La commune protège aussi son cordon dunaire résiduel, plante des haies d’arbres fruitiers locaux, promeut la gestion à la parcelle des eaux pluviales dans les nouveaux aménagements et a traduit finement sa trame verte et bleue dans son plan local d’urbanisme.
Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain.
Metz (117.890 habitants, Moselle) a reçu le titre de « Meilleure grande ville pour la biodiversité 2019 ». En appui d’un ambitieux programme de plantation de 20.000 nouveaux arbres dans la prochaine décennie, elle s’est dotée d’un outil d’aide à la décision pour mieux comprendre le rôle des arbres en ville et les services écosystémiques qu’ils fournissent, notamment en rapport avec le changement climatique : qualité de l’air, biodiversité et stockage de carbone.
La restauration écologique de la Seille a été considérée comme « un exemple ambitieux et démonstrateur de renaturation des berges, du lit mineur et du lit majeur d’une rivière urbaine polluée et artificialisée ». En retrouvant les conditions d’un fonctionnement équilibré et dynamique du cours d’eau, la ville et ses partenaires contribuent à améliorer la qualité de l’eau, accueillir une biodiversité riche et abondante, réduire le risque d’inondation tout en développant les lieux et occasions de promenades et de loisirs. Metz s’ouvre aussi à la végétalisation participative des rues par les habitants et développe des actions de sensibilisation originales, comme le jardin éphémère installé sur la place de la Comédie qui invite les visiteurs à s’interroger sur les conséquences du changement climatique ainsi que sur les choix de société pour s’y adapter.
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La Communauté d’agglomération Maubeuge-Val de Sambre (127.897 habitants, Nord) est la « Meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2019 ». La collectivité a bien identifié deux des impacts majeurs du changement climatique pour son territoire, tout particulièrement du fait des épisodes de pluie intense : l’érosion des sols agricoles qui entraînent coulées de boues et perte de productivité, et le risque d’inondation. La création de haies et de bandes enherbées avec les agriculteurs est considérée comme une réponse positive qui s’avère efficace pour lutter contre les coulées de boues. Ces espaces plantés offrent en même temps gîte et couvert pour une faune auxiliaire des cultures. Confrontée à une désindustrialisation massive, cette communauté d’agglomération a également engagé avec de nombreux partenaires associatifs et institutionnels la renaturation de friches industrielles. Après quelques années, ces anciennes friches deviennent de véritables cœurs de nature et une source de fierté retrouvée pour les habitants. Intégrées au schéma de la trame verte et bleue locale que la collectivité a identifié et cartographié, ces friches renaturées ont aussi une fonction de rétention des eaux pluviales et d’écrêtage des crues, limitant le risque d’inondation.
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Saint-Paul (106.920 habitants, la Réunion), prix « Coup de cœur ». Les milieux insulaires et tropicaux, riches d’une grande diversité d’habitats naturels et d’espèces endémiques, sont en première ligne face aux effets du changement climatique. Pour lutter contre l’érosion littorale et le risque de submersion marine, Saint-Paul engage un travail de restauration écologique de la plage de l’Hermitage, ainsi que la création expérimentale d’une sub-mangrove sur une zone gagnée par un arbre exotique envahissant. Connectée à la réserve naturelle nationale de l’étang de Saint-Paul, cet espace joue un rôle de tampon en cas de houle combinée à des épisodes pluvieux entrainant un fort ruissellement. En hauteur, des sentiers ont été rouverts pour permettre aux habitants de redécouvrir la biodiversité particulière des milieux secs de la côte sous le vent et de se réapproprier ces espaces naturels délaissés, pourtant situés à proximité des habitations.
Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain.
Plus d’informations :
– Florence Barreto et Marine Didier, Agence française pour la biodiversité – presse@afbiodiversite.fr – tel. : 01 45 14 88 57 / 37 08
– Ludovic Provost, Plante & Cité – ludovic.provost@plante-et-cite.fr– tél. : 02 41 72 38 15 – 06 01 33 68 17
– Gilles Lecuir, ARB îdF – gilles.lecuir@institutparisregion.fr – tél. : 01 77 49 76 25 – 06 09 69 00 61
– Site internet du Concours : http://www.capitale-biodiversite.fr/
– Les pages dédiées aux Solutions fondées sur la Nature de l’UICN France – Vidéo de l’UICN Sur les SfN
– En savoir plus sur les lauréats des précédentes éditions.
Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Agence française pour la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, avec la participation du Cerema et de l’Agence régionale pour l’Environnement et l’écodéveloppement en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle est soutenue par les ministères de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique et solidaire. Enfin, elle s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures.
La Métropole de Lyon est la première intercommunalité à décrocher le titre de « Capitale française de la Biodiversité ». Elle succède à Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).