FÊTE DE LA NATURE 2021 : REJOIGNEZ LE MOUVEMENT !

La 15e édition de la Fête de la Nature, du 19 au 23 mai, sera un temps fort de mobilisation des acteurs engagés pour la biodiversité en prémices au Congrès mondial de la nature de l’UICN qui se tiendra du 3 au 11 septembre à Marseille. Cette année, le thème sera “A travers mille et un regards” et les inscriptions sur fetedelanature.com sont ouvertes ! 

Collectivités, associations, entreprises, particuliers… rejoignez le plus grand mouvement national de célébration de la nature et prenez dès à présent part à cette nouvelle édition!

FNat

Pour tout savoir sur l’organisation et l’inscription d’une manifestation à l’occasion de la Fête de la Nature 2021, l’association propose un nouveau guide l’organisateur.

Vous avez jusqu’au 12 mai* pour enregistrer votre proposition qui sera évaluée par l’équipe de la Fête de la Nature en vue de sa labellisation. Toutes les animations validées apparaîtront dans la programmation en ligne à partir de la mi-avril.

* Un conseil : plus tôt vous demanderez la publication de votre manifestation, plus elle aura de chance d’être repérée pour être valorisée au sein du programme. le respect du thème annuel n’est pas obligatoire. Vous êtes libres de proposer le sujet qui vous inspire, à condition que votre animation respecte les critères inscrits dans la charte de la Fête de la Nature.

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CONGRÈS DE L’UICN : UNE RECOMMANDATION POUR GÉNÉRALISER LES ALTERNATIVES AUX PESTICIDES

Parmi les 109 recommandations votées au Congrès mondial de la nature de l’UICN, Noé a porté, avec les experts de la Commission droit et politiques environnementales du Comité français de l’UICN, une recommandation emblématique : “Généraliser les pratiques et techniques alternatives à l’utilisation des pesticides de synthèse”. Ce texte a notamment été travaillé en lien avec Joël Labbé, Sénateur du Morbihan. 

L’usage de produits phytosanitaires de synthèse, notamment en agriculture, est en effet reconnu comme l’une des causes principales du déclin de la biodiversité au niveau mondial. En Europe, de nombreux rapports ont pointé la responsabilité prépondérante des pesticides dans le déclin des insectes pollinisateurs, ou encore des vers de terre. L’utilisation abusive des pesticides chimiques a aussi un impact fort sur la qualité de l’eau, celle des sols et la santé.

 

pesticideAinsi, cette recommandation incite à l’adoption massive de pratiques issues de l’agroécologie et de l’agriculture biologique, ainsi qu’à un arrêt définitif d’utilisation de ces produits phytosanitaires dans la gestion des espaces verts publics et privés. Cette motion très largement plébiscitée par les membres de l’UICN, avec près de 90% de votes favorables, envoie un signal fort aux gouvernements nationaux et locaux, aux acteurs privés et aux citoyens, en leur demandant d’agir dès maintenant pour la généralisation des alternatives aux pesticides. Elle est aussi un message adressé aux États pour agir dans le cadre de la COP Biodiversité de l’ONU, qui aura lieu en Chine en 2021, et qui définira des objectifs de biodiversité pour 2030.

« Mettre en place des pratiques écologiques comme alternatives aux pesticides de synthèse, c’est l’enjeu d’aujourd’hui ! Depuis 2017, date de la Loi Labbé, les collectivités et les particuliers doivent s’en passer… mais cela doit être généralisé aux autres acteurs et ailleurs dans le monde. Dans le cadre de notre travail avec les entreprises, nous encourageons nos partenaires à ne plus utiliser de pesticides de synthèse sur leurs sites. »

Florence Clap, Chargée du programme Politiques de la Biodiversité au Comité français de l’UICN

La Loi Labbé doit  prochainement être étendue à tous les lieux de vie grâce à la publication d’un nouvel arrêté interministériel. Cette extension sera ainsi une première étape pour accélérer la transition vers un modèle respectueux de la santé et de la biodiversité, qui doit par ailleurs être soutenue fortement par les pouvoirs publics.

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LE CONCOURS CAPITALE FRANCAISE DE LA BIODIVERSITE 2021 EST LANCE

Le concours « Capitale française de la Biodiversité » 2021 sur le thème « eau et biodiversité » est lancé. Le Comité français de l’UICN s’associe une nouvelle fois à ce concours national qui met en lumière, chaque année depuis 2010, des actions exemplaires de préservation de la biodiversité par des communes et intercommunalités. Cette édition récompensera les collectivités qui agissent dans la gestion écologique de la ressource en eau.

Qui sera élue « Capitale française de la Biodiversité » 2021 ?

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Pour cette nouvelle édition, les collectivités peuvent candidater en mettant en avant leurs actions de préservation des zones humides, de restauration de la continuité écologique des cours d’eau et du littoral. Les initiatives de gestion des eaux pluviales, de désimperméabilisation, de lutte contre le risque d’inondation ou contre les conséquences du changement climatique via des Solutions fondées sur la Nature peuvent également être valorisées, tout comme la protection de la ressource en eau potable.

Les collectivités ont jusqu’au 31 janvier 2021 pour remplir le dossier de candidature.

A la mi-2021, le concours désignera la Capitale française de la Biodiversité 2021 et les meilleures collectivités par catégorie (villages, petites villes, villes moyennes, grandes villes, intercommunalités).

Un dispositif de sensibilisation et de formation des acteurs locaux

Au-delà du concours, Capitale française de la Biodiversité est un dispositif de sensibilisation et de formation pour les collectivités. Le dispositif valorise les bonnes pratiques, les dispositifs d’animation territoriale et favorise des échanges entre acteurs locaux. Que ce soit pour une collectivité pionnière et déjà largement engagée dans des politiques publiques de préservation et de restauration de la biodiversité ou pour une ville ou intercommunalité simplement au début d’une démarche, l’opération Capitale française de la Biodiversité est un outil performant de sensibilisation, d’accompagnement dans le changement, d’émulation et de soutien collectif.

Un accompagnement des collectivités pour candidater

Plusieurs outils sont mis à la disposition des collectivités qui souhaitent candidater :

  • Un cycle de webinaires pour informer et sensibiliser les collectivités
  • Des événements en présentiel (ateliers locaux et régionaux, visites inspirantes…) dès septembre partout en France, dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.
  • Un questionnaire simplifié est proposé aux collectivités reconnues ou candidates à l’initiative « Territoires engagés pour la nature » pour participer au concours (mutualisation des dossiers de candidature).

En 2019, 148 communes et intercommunalités ont participé au concours. La Métropole de Lyon avait été élue « Capitale française de la Biodiversité 2019 » pour ses actions exemplaires sur le thème « Climat : la nature source de solutions ».

Le calendrier

  • 31 janvier 2021 : clôture des candidatures
  • Hiver 2021 : évaluation des candidatures par le comité scientifique et technique du concours
  • Printemps 2021 : organisation de visites de terrain pour les dossiers retenus
  • Mi-2021 : annonce du palmarès et cérémonie de remise des prix

Les Ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, l’Office français de la biodiversité (OFB), l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF), l’association Plante & Cité centre d’ingénierie sur la nature en ville, et le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) sont les organisateurs de ce concours national, auquel sont associés de nombreux partenaires.

Le concours Capitale française de la Biodiversité est placé sous le haut patronage du secrétariat exécutif de la Convention sur la diversité biologique et contribue à l’agenda de l’action pour la nature et les peuples en vue de la COP15 en Chine. Pour en savoir plus : www.capitale-biodiversite.fr

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MISE EN OEUVRE DE SOLUTIONS FONDEES SUR LA NATURE POUR LUTTER CONTRE LES RISQUES LIES A L’EAU EN NOUVELLE – AQUITAINE

Communauté de Communes du Nord Est Béarn : des systèmes de plantation pour lutter contre les inondations

La France est soumise à plusieurs aléas naturels dont les effets s’amplifient au fil des années sous l’effet conjugué des changements climatiques et de l’artificialisation croissante des territoires. Les risques naturels liés à l’eau (inondations, érosion, glissements de terrain, coulées de boues et sécheresses) sont un des risques les plus importants sur le territoire national. Leur réduction représente donc un défi crucial à la fois pour la sécurité des populations humaines, les activités socio-économiques et pour la protection de la biodiversité.

Pour y répondre, les Solutions fondées sur la Nature offrent de réelles opportunités d’actions et complètent le panel de solutions existantes (ex : génie civil). Elles reposent sur la restauration, la protection et la gestion durable des écosystèmes, et permettent de répondre aux défis humains tels que la réduction des risques naturels tout en apportant des bénéfices pour la biodiversité. Elles apportent également de multiples bénéfices additionnels aux territoires en termes de paysage,  attrait touristique, bien-être, ou encore activités économiques durables.

Ainsi, les écosystèmes sains peuvent contribuer de diverses manières à la réduction des risques liés à l’eau. La Communauté de communes du Nord-Est Béarn, en région Nouvelle-Aquitaine, a par exemple engagé dès 2012 un projet d’agroforesterie et de réalisation d’une haie brise-crue pour répondre à des risques d’inondations et d’érosion des sols. Ces actions permettent en effet de maintenir les sols et constituent un frein à l’écoulement des crues. Pour cela, la collectivité s’est lancée, en partenariat avec d’autres acteurs territoriaux, dans la création d’une parcelle pilote sur son territoire pour allier agriculture, biodiversité et préservation des milieux aquatiques.

En complément, cette initiative fait également l’objet d’une fiche descriptive dans le répertoire d’initiatives et expériences régionales de l’ARB NA : ici

RETOUR SUR LA RENCONTRE PRESSE SUR LES COLLECTIVITÉS ET LA BIODIVERSITÉ DU 3 MARS 2020

De nombreux représentants de collectivités continuent de s’alarmer de l’érosion continue de la biodiversité, sujet désormais devenu quasiment incontournable, notamment pendant les périodes électorales. Si les collectivités s’emparent inégalement du sujet, l’évolution du contexte législatif de ces dernières années renforce la possibilité pour chaque échelon territorial de s’impliquer concrètement dans la conservation de la biodiversité.

En préparation des élections municipales, l’Association des journalistes de l’environnement, l’Association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie et le Comité français de l’UICN ont organisé une rencontre pour revenir sur le rôle et les possibilités d’actions des élus afin d’enrayer la perte de biodiversité sur leur territoire. A deux semaines du premier tour, différents intervenants sont revenus sur la situation de la biodiversité dans les politiques locales :

– Florence Clap, chargée du programme Politiques de la biodiversité au Comité français de l’UICN, à propos du rôle des collectivités en matière de préservation et de reconquête de la biodiversité en France, et dans le cadre du Congrès mondial de l’UICN 2020 ;

– Maud Lelièvre, déléguée générale des Eco Maires, à propos de l’investissement des maires et élus dans le développement durable ;

– Stéphane Woynarosky, élu, conseiller régional Bourgogne-Franche-Comté, président de l’ARB Bourgogne-Franche-Comté et président du Groupe de travail “Collectivités et Biodiversité” du Comité français de l’UICN, à propos de la stratégie régionale biodiversité Bourgogne-Franche-Comté ;

–Michael Weber, Président de la FPNRF et président du Parc naturel régional des Vosges du Nord et Thierry Mougey Chargé de mission biodiversité et gestion de l’espace, à propos de leur mission d’accompagnement des collectivités dans la transition écologique.

© Antoine Bonfils

Plusieurs pistes d’action et de réflexion ont ainsi été présentées lors des discussions.

Mobilisé depuis 2007 à travers son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité », qui compte aujourd’hui plus de 250 participants, le Comité français de l’UICN encourage l’engagement des collectivités dans la préservation de la biodiversité, et accompagne certaines d’entre elles dans leurs actions. Il a développé pour cela tout un panel d’outils qui permet aux Régions, Départements, Intercommunalités et Villes de renforcer leurs actions pour la préservation de leur patrimoine naturel. Ces outils portent notamment sur :

  • Les Stratégies régionales pour la biodiversité
  • Les initiatives innovantes pour la biodiversité
  • La coopération décentralisée
  • Les indicateurs de biodiversité
  • Les Listes rouges des espèces menacées et des écosystèmes
  • Les Solutions fondées sur la nature

En ce qui concerne par exemple les stratégies territoriales pour la biodiversité, compte tenu de leur importance, le groupe de travail travaille depuis une dizaine d’années sur les stratégies régionales pour la biodiversité (SRB).  En concertation avec l’ensemble des parties prenantes concernées, ces stratégies apportent en effet la transversalité nécessaire à la bonne prise en compte de la biodiversité dans le territoire régional et ses différents secteurs d’activités. En Bourgogne-Franche-Comté, un guide d’accompagnement pour l’action sera prochainement publié afin d’appuyer la mise en œuvre concrète de la SRB et guider les acteurs du territoire dans leur engagement pour la biodiversité.

Les intervenants ont aussi souligné que selon les enjeux du territoire, les réponses à apporter diffèrent. L’expertise de l’ensemble des acteurs est alors essentielle pour trouver des solutions adaptées au contexte local. La Fédération des PNR souligne l’importance des formations et de l’accompagnement des élus, précisant que les solutions écologiques ne sont pas incompatibles avec une valorisation économique.

Au-delà d’une invitation à la mobilisation, il s’agit d’éviter que les élus ne s’engagent dans des actions peu efficientes, comme le rappellent les Eco Maires. Car la biodiversité investit beaucoup de programmes municipaux, et doit être portée conjointement par les différents acteurs pour que les mesures soient efficaces. Les maîtres-mots sont cohésion et cohérence, non seulement entre les secteurs, mais aussi entre les autorités locales qui doivent faire front commun pour exister sur la scène internationale.

Reporté en janvier 2021, le Congrès mondial de la nature de l’UICN sera une occasion unique pour les collectivités d’affirmer leur rôle et leurs actions en investissant massivement dans la transition écologique au bénéfice simultané de l’économie, de la nature, du climat et de la société.

EN SAVOIR PLUS

MISE EN LIGNE DU SITE INTERNET DU COMITE FRANCAIS DE L’UICN POUR LES COLLECTIVITES

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Le Comité français de l’UICN met en ligne un site internet dédié spécifiquement aux collectivités territoriales. Il vise à faciliter l’accès aux connaissances, aux outils et travaux qu’il réalise pour que les collectivités s’en saisissent et renforcent leur mobilisation dans la perspective du Congrès mondial de l’UICN 2020 et au-delà.

Ces pages internet s’adressent spécifiquement aux services et élus locaux des collectivités territoriales, et plus largement aux acteurs des territoires. Elles présentent les grands enjeux de biodiversité et proposent des solutions, des outils, des méthodologies pour les accompagner dans leurs actions en faveur de la biodiversité. 

Des pages internet opérationnelles pour une meilleure appropriation des outils du Comité français de l’UICN à travers 6 rubriques :

1) Qui sommes nous ?
Dans cette rubrique, vous trouverez une présentation du Comité français de l’UICN, de son organisation et de ses missions ainsi que celle de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, le réseau environnemental le plus important et diversifié au monde. La composition, le rôle et les actions du groupe de travail “Collectivités & Biodiversité” du Comité français de l’UICN sont également détaillés. Enfin, vous retrouverez les axes de travail communs avec nos collectivités partenaires et nos partenaires institutionnels.

2) Enjeux
Les dernières évolutions législatives issues de la réforme territoriale d’une part et intervenues en matière de biodiversité d’autre part sont décrites. Une synthèse des compétences des différents échelons des collectivités (Régions, Départements, Intercommunalités et Communes) en matière de biodiversité est développée. Enfin, vous pourrez prendre connaissance de la nouvelle gouvernance en matière de biodiversité et de nouveaux outils transversaux mis en place par la Loi Biodiversité (2016).

3) 10 Outils
Le Comité français accompagne et met à disposition des collectivités un ensemble de 10 outils et méthodologies pour encourager leur engagement et renforcer leurs actions en faveur de la biodiversité. Cette rubrique détaille chaque outil par sa présentation, l’intérêt de son utilisation, les travaux du Comité français de l’UICN sur l’outil en question et des exemples de mise en pratique par des collectivités territoriales.

4) International
Le Congrès mondial de la nature de l’UICN 2020 est un événement incontournable pour les collectivités territoriales. Cette rubrique résume les objectifs et l’organisation d’un Congrès et précise les enjeux de 2020. Le Congrès de l’UICN 2020 à Marseille sera l’occasion de renforcer les actions pour préserver la biodiversité engagées par les collectivités françaises et d’en initier de nouvelles. De multiples formes de participation et de mobilisation au Congrès sont possibles et détaillées dans ces pages (Forum, Assemblée des Membres, Espaces Générations Nature). Sont également à retrouver des informations sur la mobilisation française à travers le dernier Congrès français de la nature 2019 et les actions menées par le Comité français de l’UICN lors des Congrès de l’UICN précédents.

5) En pratique
Vous travaillez au sein d’une collectivité, vous êtes élu ou partenaire de collectivités et vous avez une besoin particulier sur le territoire ? Publications, recommandations, travaux, initiatives, événements, groupes de travail : le Comité français de l’UICN propose un ensemble d’outils adaptés pour y répondre. Vous y trouverez nos propres travaux ainsi que certains menés par nos membres, auxquels nous contribuons aussi. Dans cette rubrique, un “Zoom sur l’outil mis en pratique” sera valorisé chaque mois : il s’agira d’un exemple de mise en œuvre d’un de nos outils par une ou des collectivités.

6) Ressources
L’ensemble des outils et documents du Comité français de l’UICN à destination des collectivités sont rassemblés dans cette rubrique. Un rappel des principaux accords internationaux en faveur de la conservation de la nature et des textes législatifs nationaux, dont plusieurs ont connu de récentes évolutions, est ensuite réalisé. Une liste de liens utiles pour les collectivités est également détaillée. Enfin, les actualités du site internet ainsi que nos lettres d’actualités bimestrielles sont à consulter dans cette rubrique.

Les collectivités et leurs réseaux ont un rôle essentiel à jouer dans la mobilisation en vue du Congrès mondial de la nature de l’UICN 2020 à Marseille et le Comité français de l’UICN les encourage à poursuivre et renforcer leur engagement par des actions concrètes et ambitieuses. Toutes les informations nécessaires sont rassemblées sur ce site que nous vous invitons à consulter !

LA METROPOLE DE LYON : CAPITALE FRANCAISE DE LA BIODIVERSITE 2019

La Métropole de Lyon, ou Grand Lyon, a été élue « Capitale française de la biodiversité 2019 » sur le thème « Climat : la nature source de solutions », devenant la première intercommunalité à décrocher ce titre. Le Comité français de l’UICN s’est une nouvelle fois associé à ce concours national qui récompense les collectivités locales s’engageant dans la préservation de la biodiversité, avec d’autant plus d’intérêt que les solutions fondées sur la nature, initiées par l’UICN, constituent un de ses principaux axes de travail au niveau national et international.
Aux côtés des quatre autres collectivités figurant également au palmarès de cette 9ème édition, la Métropole de Lyon (1,3 million d’habitants), née de la fusion de la Communauté urbaine de Lyon et, dans le territoire de celle-ci, du département du Rhône, démontre que la nature offre des solutions positives pour faire face au changement climatique.

La Métropole de Lyon œuvre en effet depuis plusieurs années pour associer prise en compte du changement climatique et place de l’arbre, de la nature et de l’eau sur son territoire.
Dans son plan Climat et son principal document de planification urbaine (le PLU-H), elle fixe des objectifs ambitieux d’augmentation des surfaces d’espaces publics et privés ombragées par les arbres pour répondre à la problématique des îlots de chaleur urbains. Des arbres qui seront plantés massivement, grâce à la mobilisation de plus de 120 acteurs publics, privés et associatifs réunis au sein de la Charte de l’Arbre. A horizon 2030, 300 000 arbres supplémentaires devraient ainsi permettre de faire passer la part du territoire ombragé de 27 à 30%. La Métropole travaille également à la désimperméabilisation des espaces urbains et au stockage de l’eau de pluie dans les espaces verts, et mène des recherches pour mesurer et qualifier la capacité des arbres à fournir ce service de rafraîchissement naturel aux citadins. Elle parie par ailleurs sur la diversité des espèces d’arbres plantées, pour anticiper au mieux la réaction incertaine des arbres face aux effets du changement climatique.
En outre, la collectivité et ses partenaires restaurent et renaturent des cours d’eau et leurs berges, par exemple sur les bords de Saône. Berges naturelles, mares ou zones humides offrent ainsi des espaces accueillants pour la faune et la flore, également appréciés des habitants, tout en constituant de véritables « éponges » lors des pluies intenses ou des crues.
Enfin, la gestion écologique des grands parcs du Grand Lyon a été jugée « exemplaire ». Ils constituent des « poumons verts » et des réservoirs de biodiversité, et forment autant d’îlots de fraicheur en cas de canicule.
> Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain de la Métropole de Lyon

QUATRE AUTRES COLLECTIVITES RECOMPENSÉES

Saint-Lunaire (2.397 habitants, Ille-et-Vilaine) a été élue « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2019 ».  Petite ville balnéaire, qui compte jusqu’à 12.000 habitants l’été, elle s’engage dans une transition rapide vers des pratiques plus respectueuses de la nature : atlas de la biodiversité communale, zéro phyto, réduction de l’éclairage public, régénération forestière naturelle. Sa gestion frugale des espaces littoraux, urbains, verts, forestiers, humides est désormais largement fondée sur l’observation et l’acceptation de la flore et de la faune spontanées. Cette liberté redonnée au vivant en lieu et place d’une gestion intensive est particulièrement bienvenue. La commune protège aussi son cordon dunaire résiduel, plante des haies d’arbres fruitiers locaux, promeut la gestion à la parcelle des eaux pluviales dans les nouveaux aménagements et a traduit finement sa trame verte et bleue dans son plan local d’urbanisme.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain.

Metz (117.890 habitants, Moselle) a reçu le titre de « Meilleure grande ville pour la biodiversité 2019 ». En appui d’un ambitieux programme de plantation de 20.000 nouveaux arbres dans la prochaine décennie, elle s’est dotée d’un outil d’aide à la décision pour mieux comprendre le rôle des arbres en ville et les services écosystémiques qu’ils fournissent, notamment en rapport avec le changement climatique : qualité de l’air, biodiversité et stockage de carbone.
La restauration écologique de la Seille a été considérée comme « un exemple ambitieux et démonstrateur de renaturation des berges, du lit mineur et du lit majeur d’une rivière urbaine polluée et artificialisée ». En retrouvant les conditions d’un fonctionnement équilibré et dynamique du cours d’eau, la ville et ses partenaires contribuent à améliorer la qualité de l’eau, accueillir une biodiversité riche et abondante, réduire le risque d’inondation tout en développant les lieux et occasions de promenades et de loisirs. Metz s’ouvre aussi à la végétalisation participative des rues par les habitants et développe des actions de sensibilisation originales, comme le jardin éphémère installé sur la place de la Comédie qui invite les visiteurs à s’interroger sur les conséquences du changement climatique ainsi que sur les choix de société pour s’y adapter.
Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain.

La Communauté d’agglomération Maubeuge-Val de Sambre (127.897 habitants, Nord) est la « Meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2019 ». La collectivité a bien identifié deux des impacts majeurs du changement climatique pour son territoire, tout particulièrement du fait des épisodes de pluie intense : l’érosion des sols agricoles qui entraînent coulées de boues et perte de productivité, et le risque d’inondation. La création de haies et de bandes enherbées avec les agriculteurs est considérée comme une réponse positive qui s’avère efficace pour lutter contre les coulées de boues. Ces espaces plantés offrent en même temps gîte et couvert pour une faune auxiliaire des cultures. Confrontée à une désindustrialisation massive, cette communauté d’agglomération a également engagé avec de nombreux partenaires associatifs et institutionnels la renaturation de friches industrielles. Après quelques années, ces anciennes friches deviennent de véritables cœurs de nature et une source de fierté retrouvée pour les habitants. Intégrées au schéma de la trame verte et bleue locale que la collectivité a identifié et cartographié, ces friches renaturées ont aussi une fonction de rétention des eaux pluviales et d’écrêtage des crues, limitant le risque d’inondation.
Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain.

Saint-Paul (106.920 habitants, la Réunion), prix « Coup de cœur ».  Les milieux insulaires et tropicaux, riches d’une grande diversité d’habitats naturels et d’espèces endémiques, sont en première ligne face aux effets du changement climatique. Pour lutter contre l’érosion littorale et le risque de submersion marine, Saint-Paul engage un travail de restauration écologique de la plage de l’Hermitage, ainsi que la création expérimentale d’une sub-mangrove sur une zone gagnée par un arbre exotique envahissant. Connectée à la réserve naturelle nationale de l’étang de Saint-Paul, cet espace joue un rôle de tampon en cas de houle combinée à des épisodes pluvieux entrainant un fort ruissellement. En hauteur, des sentiers ont été rouverts pour permettre aux habitants de redécouvrir la biodiversité particulière des milieux secs de la côte sous le vent et de se réapproprier ces espaces naturels délaissés, pourtant situés à proximité des habitations.
Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain.

Plus d’informations :
– Florence Barreto et Marine Didier, Agence française pour la biodiversité  – presse@afbiodiversite.fr – tel. : 01 45 14 88 57 / 37 08
– Ludovic Provost, Plante & Cité – ludovic.provost@plante-et-cite.fr– tél. : 02 41 72 38 15 – 06 01 33 68 17
– Gilles Lecuir, ARB îdF – gilles.lecuir@institutparisregion.fr – tél. : 01 77 49 76 25 – 06 09 69 00 61
– Site internet du Concours : http://www.capitale-biodiversite.fr/
– Les pages dédiées aux Solutions fondées sur la Nature de l’UICN France Vidéo de l’UICN Sur les SfN
– En savoir plus sur les lauréats des précédentes éditions.

Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Agence française pour la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, avec la participation du Cerema et de l’Agence régionale pour l’Environnement et l’écodéveloppement en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle est soutenue par les ministères de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique et solidaire. Enfin, elle s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures.

La Métropole de Lyon est la première intercommunalité à décrocher le titre de « Capitale française de la Biodiversité ». Elle succède à Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).

 

L’APPEL A CONTRIBUTION POUR LES ESPACES GENERATIONS NATURE SE POURSUIT

L’Agence Française pour la Biodiversité a lancé un appel à contributions qui vise à alimenter la programmation des Espaces Générations natures (EGN). Cet appel sera ouvert jusqu’au jeudi 31 octobre 2019, à minuit heure de Paris. Aucune subvention publique n’y est attachée. Les collectivités territoriales et leurs partenaires sont encouragés à proposer leurs projets. 

Du 11 au 19 juin 2020, la France accueillera le Congrès mondial de la nature 2020 de l’UICN à Marseille (Parc Chanot). Il est une occasion unique de renforcer les actions pour la préservation de la biodiversité, engagées par les collectivités françaises et d’en initier de nouvelles.

Les Espaces Générations Nature (EGN), installés pour la première fois au Congrès, proposeront durant toute la durée du congrès des animations à vocation pédagogique et expérientielle pour sensibiliser le grand public aux enjeux de la biodiversité (accès gratuit).
Imaginés comme un village de la biodiversité en intérieur et en extérieur, les EGN ont vocation à mettre en lumière les projets d’acteurs et citoyens français engagés pour sa préservation, notamment dans le cadre du Plan Biodiversité. Ils seront ouverts du 11 au 19 juin 2020 de 9h à 20h, sur le site même du Congrès, le Parc Chanot.

Au cours de sa déambulation dans les EGN, le visiteur participant pourra comprendre son impact sur les écosystèmes, prendre conscience des pressions sur le vivant et de l’urgence à agir, et enfin, rencontrer des interlocuteurs qui lui montreront les engagements déjà pris par les acteurs et lui donneront les clés pour agir.

Cet appel à contributions vise à alimenter la programmation des Espaces Générations Nature. Il sera ouvert jusqu’au jeudi 31 octobre 2019, à minuit heure de Paris.

Le Comité français participe à l’organisation des Espaces Générations Nature et encourage les collectivités à proposer leurs projets.

PLUS D’INFORMATIONS
> En savoir plus sur le Congrès mondial de l’UICN 2020
> Faire une proposition à l’appel à contribution des EGN

MARSEILLE ADOPTE UNE STRATEGIE POUR SA BIODIVERSITE TERRESTRE ET MARINE

Fruit d’un travail volontaire, issu d’une concertation de plus de trois ans avec l’ensemble des acteurs du territoire marseillais concernés par la biodiversité, la Ville de Marseille accompagnée par le Comité français de l’UICN, a adopté à l’automne 2019, sa stratégie locale et partenariale en faveur de la biodiversité terrestre et marine. A quelques mois du Congrès mondial de la Nature de l’UICN, événement incontournable pour la communauté internationale de la conservation de la nature qui se tiendra à Marseille, la Ville souhaite déployer à cette occasion avec ses partenaires un ensemble d’actions pour permettre la reconquête de la biodiversité sur son territoire.

La Ville de Marseille s’est investie depuis plusieurs années en faveur de la biodiversité. La priorité a d’abord porté sur la maitrise foncière des espaces naturels, l’éducation à l’environnement de jeunes marseillais et la gestion écologique des espaces verts. La Ville a souhaité renforcer cette implication par la réalisation d’une stratégie locale partagée de la biodiversité. Ainsi près de 70 structures (universités, associations, établissements publics, collectivités, entreprises) ont contribué à son élaboration avec l’appui du Comité français de l’UICN.

Après plusieurs mois d’échanges et de réflexion avec les partenaires, trois enjeux majeurs du territoire ont été définis :

1. Préserver, renforcer et rétablir les continuités écologiques et leurs fonctionnalités,
2. Développer une culture de la nature à Marseille,
3. Améliorer les connaissances scientifiques autour de la biodiversité au niveau local.

Ces trois enjeux sont assortis d’une série d’actions opérationnelles qui seront mises en œuvre par la Ville et ses partenaires. A titre d’exemples, on peut citer les mesures suivantes :

– Mener des actions de désimperméabilisation des sols dans le tissu urbain
– Réhabiliter et renaturer le lit et les berges des cours d’eau (Huveaune, Jarret et Aygalades) pour restaurer la trame verte et bleue
– Sanctuariser les dernières zones agricoles péri-urbaines (notamment sur le piémont du massif de l’Etoile) en promouvant l’agro-écologie
– Mettre en place des actions pour limiter l’impact des espèces exotiques envahissantes, à l’instar des mesures d’arrachage de plantes invasives (griffes de sorcière, agaves…) sur le littoral prises dans le cadre du programme européen LIFE Habitats Calanques notamment
– Mettre en œuvre des projets destinés aux scolaires ou aux jeunes en lien avec la biodiversité, à travers les aires marines éducatives par exemple
– Soutenir les programmes de recherche sur la biodiversité de la commune déjà engagés par différents laboratoires universitaires (LPED, IMBE, MIO)

La stratégie biodiversité de la Ville de Marseille se compose ainsi de deux livrets présentant :

–  l’un, la stratégie avec ses particularités, ses enjeux, sa gouvernance, ses ambitions et sa communication ;
– l’autre, les 3 grands enjeux majeurs du territoires, déclinés en 10 objectifs généraux et 19 objectifs opérationnels, illustrés par des actions.

Cette stratégie a été reconnue comme initiative innovante par le Comité français de l’UICN en raison de sa gouvernance qui implique plusieurs services d’une même collectivité, issus de deux directions (Direction de la Mer et Direction de l’Environnement et du Cadre de Vie) désireuses d’améliorer leur transversalité, et de nombreux acteurs du territoire (http://uicn-fr-collectivites-biodiversite.fr/initiatives-innovantes/. pp.78-79).

En outre, tout ce travail s’appuie sur la réalisation d’un diagnostic qui décrit l’état des lieux de la biodiversité à Marseille par grandes unités fonctionnelles, une synthèse des activités socio-économiques au niveau local et de leurs impacts sur la nature, et l’ensemble des actions mises en œuvre sur le territoire en faveur de la biodiversité. Celui-ci sera très prochainement publié.

Le Comité français de l’UICN se félicite de cette première étape marquant l’engagement de la Ville de Marseille et l’appelle désormais à la mise en œuvre de ces actions avec ses partenaires

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