Le Comité français de l’UICN participera aux 12èmes Assises Nationales de la Biodiversité, du 7 au 9 septembre à Besançon !

À l’occasion des 12èmes Assises Nationales de la Biodiversité (ANB), idealCO et les Ecomaires invitent les acteurs du monde de la biodiversité (Collectivités, services de l’État, associations, entreprises, etc.) à se réunir, du 7 au 9 septembre 2022 à Besançon, autour de 6 grands parcours thématiques, au cœur de l’actualité :

  • Agriculture et biodiversité
  • Aménagement des territoires et biodiversité
  • Résilience et adaptation au changement climatique
  • Mobilisation et sensibilisation de la société civile
  • Fiscalité et financements de la biodiversité
  • Protection et restauration des écosystèmes

Les Assises, ce sont plus de 40 ateliers, sur place et à distance, proposant un panel de contenus et de formats, innovants et inspirants, pour avancer ensemble dans la mise en œuvre de solutions : 3 séances plénières, des regards croisés, des formats collaboratifs, un speed-meeting, des projections de documentaires…

Cette édition, co-organisée avec la Région Bourgogne-Franche-Comté et le Commissariat de Massif du Jura, et en partenariat avec le Département du Doubs, la Ville de Besançon et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, accueillera également les 6èmes Assises Nationales des Espaces Naturels Sensibles, et proposera un parcours dédié aux entreprises.

Le Comité français de l’UICN vous y donne rendez-vous pour plusieurs ateliers :

  • Le mercredi 7 septembre à 16h30, pour un atelier dédié à l’engagement des Départements en faveur des Solutions fondées sur la Nature (format hybride).
  • Le jeudi 8 septembre à 9h,  pour une présentation des outils à disposition des collectivités pour la planification, la gestion et la gouvernance des aires protégées (format hybride) ;
  • le jeudi 8 septembre à 14h, pour son atelier “Une boite à outils pour sa stratégie territoriale pour la biodiversité!”. 

Forum Urbain Mondial 2022 : le Comité français de l’UICN propose des solutions pour l’adaptation des villes aux crises environnementales

A l’occasion de la 11ème édition du Forum Urbain Mondial (FUM) qui se tient du 26 au 30 juin 2022 à Katowice en Pologne sur le thème « Transformer nos villes pour un meilleur futur urbain », le Comité français de l’UICN présente ses recommandations pour des villes durables dans la publication « Villes et Biodiversité ».

Affichant clairement son ambition de « Transformer nos villes pour un meilleur futur urbain », cette 11e édition du Forum vise en particulier à accélérer la mise en œuvre des engagements internationaux pour un urbanisme plus résilient et plus durable, dans le cadre du Nouvel Agenda Urbain adopté à Quito en 2016. Ce Forum permettra de revenir sur les problématiques de l’aménagement durable et de l’interface du bâti et de la nature, en mettant en avant le rôle que joue la préservation de la biodiversité pour la résilience urbaine.

« Il nous faut imaginer une meilleure cohabitation des espaces urbains avec le vivant en concevant des politiques publiques qui préservent et favorisent le retour de la biodiversité́ en ville, en s’inspirant notamment des solutions fondées sur la nature. »
Maud Lelièvre
Présidente du Comité français de l'UICN

A cette occasion, le Comité français de l’UICN et les Eco Maires se sont associés au Partenariat français pour la ville et les territoire (PVFT, coordinateur de la délégation française) pour publier « Villes et Biodiversité » avec le soutien de l’Alliance Urbaine de l’UICN, qui sera présenté le mercredi 29 juin à 9h sur le pavillon France.

Réalisé sur la base de nombreux retours d’expériences de collectivités, avec lesquelles le Comité français de l’UICN collabore pour renforcer leur implication en faveur de la biodiversité grâce à son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » présidé par Stéphane Woynaroski, ce document reprend des exemples d’initiatives innovantes et de solutions fondées sur la nature comme :

  • L’initiative du conseil départemental des Bouches-du-Rhône pour organiser une COP jeunesse incarnant la volonté de sensibiliser et d’impliquer les jeunes de différents profils à la préservation de la biodiversité.
  • L’initiative de la ville de Paris avec son projet oasis de Paris qui vise à transformer progressivement les cours des 760 écoles et collèges de Paris (73 ha) en îlots de fraîcheur urbains à l’horizon 2040.
  • La politique d’aménagement urbain menée par la Métropole de Bordeaux, dans le cadre du projet BIODIVER’CITE, qui contribue à lutter contre les îlots de chaleur par la revégétalisation de certains espaces urbanisés, connectés par des corridors écologiques.
  • La Réserve Naturelle Régionale de la basse vallée de la Savoureuse située en Bourgogne-Franche-Comté, qui est enclavée dans un milieu urbain mais qui permet à l’une des plus belles forêts de saules blancs et à de nombreuses prairies inondables originales de se développer.

L’UICN se félicite aujourd’hui de l’adhésion des 7 premières collectivités locales

Le Comité français de l’UICN se félicite de l’adhésion des premières collectivités suite à l’adoption, le 10 septembre 2021, par l’Assemblée des membres de l’UICN réunie au Congrès mondial de la nature à Marseille, de la motion (A) visant à inclure les autorités locales dans la gouvernance de l’UICN, comme membres à part entière.

Désormais 7 collectivités territoriales rejoignent cette nouvelle catégorie de membres :

  • Le Gouvernement Basque
  • Le Gouvernement de la Catalogne
  • Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
  • Le Conseil Régional Sud-PACA
  • Le Conseil Régional d’Île-de-France
  • La Ville de Paris
  • La Ville de Curridabat

 

L’UICN, dont le rôle est d’être l’union de tous les acteurs impliqués dans la conservation de la nature dans le monde, inclut désormais de façon claire les collectivités territoriales, volontaires et actives sur la biodiversité, dans sa gouvernance. Avec 4 collectivités locales françaises admises sur 7, ces adhésions montrent la mobilisation mise en place avec les collectivités par le Comité français de l’UICN, à l’initiative de la motion adoptée au congrès mondial.

Ces premières adhésions de collectivités démontrent qu’elles font partie des acteurs majeurs pour répondre de manière concrète aux enjeux internationaux sur la préservation de la biodiversité et la lutte contre les changements climatiques dans les territoires.

En effet, « le rôle des collectivités territoriales est majeur dans le monde sur les questions environnementales. C’est une remarquable avancée qui permettra de renforcer la gouvernance de la nature avec des actions locales aussi bien dans les villes qu’à l’échelle de grandes régions et territoires » déclare Maud Lelièvre, Présidente du Comité français de l’UICN.

Les collectivités sont directement concernées par la mise en œuvre de nombreuses résolutions du Congrès mondial de l’UICN de Marseille comme la lutte contre l’artificialisation des sols, les solutions fondées sur la nature, la planification des espaces maritimes, la pollution plastique marine et lumineuse, ou encore les alternatives aux pesticides.

Elles ne seront pas les seules, puisque l’adhésion de la Ville de Fontainebleau, lieu de la création de l’UICN, est en cours, tout comme celle du Département des Bouches-du-Rhône qui prépare son dossier de candidature.

Cela est le fruit d’un travail que le Comité français de l’UICN porte depuis plus de 15 ans, et qui a progressé grâce à la mobilisation collective de ses membres et des participants de son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » présidée par Stéphane Woynaroski, Conseiller régional délégué à la biodiversité et à l’eau du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

Ces adhésions ouvrent la voie à un renforcement des actions des collectivités en faveur de la biodiversité à la veille de l’adoption de la prochaine stratégie mondiale de la biodiversité à la COP15 Biodiversité cette année.

L’identification des enjeux, une étape charnière des stratégies régionales pour la biodiversité

L’identification des enjeux est une étape charnière dans l’élaboration d’une stratégie régionale pour la biodiversité (SRB). Pour réussir cet exercice, essentiel pour obtenir une stratégie d’action commune, partagée et pertinente au regard de l’état et des problématiques du territoire, il est nécessaire de partager collectivement : ce qu’est un enjeu de biodiversité, ses principales caractéristiques, ainsi que les principaux éléments méthodologiques. C’est ce que propose la fiche « Identification des enjeux » que publie le Comité français de l’UICN, en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique, dans le cadre de sa « boite à outils SRB ».

Quelle est la définition précise d’un enjeu ? Comment le différencier d’un objectif ? À quel moment positionner ce travail collectif dans le processus d’élaboration d’une stratégie de biodiversité ? Que recouvrent exactement les enjeux dit « de biodiversité » ? Et concrètement comment faire pour les identifier ? Autant de questions que se posent la plupart des équipes en charge de l’élaboration de stratégies territoriales pour la biodiversité.

Pour y répondre, et accompagner au mieux les territoires et notamment les régions de France métropolitaine et d’outre-mer dans l’élaboration de leurs SRB, cette fiche :

  • rappelle le positionnement de l’identification des enjeux dans le processus d’élaboration d’une SRB : elle conclut le travail de diagnostic, et amorce le travail de concertation pour élaborer la stratégie commune d’action ;
  • propose des éléments de définition (ce qu’est et ce que n’est pas un enjeu, ce que recouvrent les enjeux de biodiversité) et de méthodologie pour une identification des enjeux partagée, et qui permette de guider efficacement l’action (les questions à se poser, les principales caractéristiques attendues des enjeux de biodiversité dans une SRB, les outils pouvant être mobilisés, etc.) ;
  • et valorise les initiatives issues des territoires pour illustrer l’ensemble de ces propositions.

 

Cette fiche est la troisième parmi la dizaine de fiches thématiques qui constitueront, la « Boîte à outils pour les SRB ». Cette boite à outils, élaborée par le Comité français de l’UICN avec son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » – et en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique – est un outil opérationnel pour accompagner les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, et en premier lieu les Régions, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies en faveur de la biodiversité. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques, illustrées par des retours d’expériences territoriales, sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Si ce guide technique s’adresse en premier lieu aux Régions et à leurs partenaires – tels que les agences régionales pour la biodiversité (ARB) et les services et opérateurs de l’État –, il peut être également utilisé par toutes les collectivités engagées dans une stratégie “biodiversité” (Département, Intercommunalité, Ville).

La prochaine fiche à paraitre portera sur le chef de filât biodiversité et la cartographie des acteurs dans les SRB.

Ce projet s’inscrit dans les travaux que mène le Comité français de l’UICN depuis plus d’une dizaine d’années pour soutenir le développement et le renforcement des SRB. Plus d’information ici.

Contact : Valérie Moral, chargée de mission “Collectivités & Biodiversité”.

La prospective au service des stratégies régionales pour la biodiversité

La prospective, qu’est-ce que c’est ? Que peut apporter cette démarche dans une stratégie pour la biodiversité ? Et concrètement, comment faire pour se lancer dans cet exercice ? C’est pour répondre à ces questions, et accompagner au mieux les régions de France métropolitaine et d’outre-mer dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies régionales pour la biodiversité (SRB), que l’Office français de la biodiversité a réalisé la fiche « Élaboration des SRB dans une démarche prospective », publiée aujourd’hui en partenariat avec le Comité français de l’UICN.

En dressant, à partir d’un constat partagé, les orientations stratégiques à suivre collectivement pour préserver la biodiversité du territoire, la SRB ambitionne de donner un cadre commun aux actions pour la biodiversité en région. En posant de manière explicite la question « quel avenir voulons-nous ? », la prospective peut y contribuer. Elle permet en effet d’élaborer des visions d’avenir, qui possèdent une dimension collective et participative importante, et sont de nature à aider les acteurs et décideurs à définir leurs stratégies d’action pour la biodiversité.

Pour promouvoir les démarches prospectives dans l’élaboration des SRB, cette fiche :

  • définit ce qu’est la prospective, les valeurs qui la caractérisent (voir loin, voir large, prendre des risques, penser à l’Homme, etc.), et les plus-values qu’elle peut apporter dans une SRB (mobilisation accrue des acteurs, approches systémiques permettant l’articulation des échelles spatiales, analyse collective de la question « est-ce que les enjeux d’aujourd’hui sont ceux de demain ? », articulation des temporalités, etc.) ;
  • propose des éléments concrets pour se lancer dans un exercice de prospective, à travers une série de questions à se poser pour rédiger un cahier des charges et se faire accompagner par un professionnel de la prospective : à quel moment programmer cet exercice ? Comment identifier précisément ses besoins ? Comment organiser cette démarche ? Quels sont les principales étapes méthodologiques ? Comment engager la démarche prospective si les partenaires n’y sont pas forcément favorables ? Etc.

Cette fiche est la deuxième parmi la dizaine de fiches thématiques qui constitueront, la « Boîte à outils pour les SRB ». Cette boîte à outils, élaborée par le Comité français de l’UICN avec son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » – et en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique – est un outil méthodologique pour appuyer les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, et en premier lieu les Régions, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies en faveur de la biodiversité. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques, illustrées par des retours d’expériences territoriales, sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Si ce guide technique s’adresse en premier lieu aux Régions et à leurs partenaires – tels que les agences régionales pour la biodiversité (ARB) et les services et opérateurs de l’Etat – il peut être également utilisé par toutes les collectivités engagées dans une stratégie “biodiversité” (Département, Intercommunalité, Ville).

A paraitre prochainement, les fiches n.3 (Identification des enjeux SRB) et n.4 (Chef de filât biodiversité & cartographie des acteurs).

Ce projet s’inscrit dans les travaux que mène le Comité français de l’UICN depuis plus d’une dizaine d’années pour soutenir le développement et le renforcement des SRB. Plus d’information ici.

Contact : Valérie Moral, chargée de mission “Collectivités & Biodiversité”

LA NOUVELLE-AQUITAINE PUBLIE LE RAPPORT « DIAGNOSTIC ET ENJEUX » DE SA STRATÉGIE RÉGIONALE POUR LA BIODIVERSITÉ

Lancée en mars 2019, l’élaboration de la Stratégie régionale pour la biodiversité de Nouvelle-Aquitaine (SRB NA) a pour objectif – conformément à la Loi « Biodiversité » de 2016 et en cohérence avec la Stratégie nationale pour la biodiversité – de doter la région d’un cadre d’action co-construit issu d’un diagnostic partagé avec l’ensemble des acteurs du territoire. La première étape de la réalisation de cette feuille de route régionale pour la biodiversité vient de se terminer avec la publication du rapport « Diagnostic et enjeux ».  Une fois finalisée (automne 2022), la SRB NA sera définie pour une durée de 10 ans, encadrant et guidant les actions de préservation de la biodiversité au niveau régional.

La Stratégie régionale pour la biodiversité de Nouvelle-Aquitaine (SRB NA) est une feuille de route collective co-pilotée par la Région et l’Etat à travers la DREAL et l’Office Français de la Biodiversité , en lien avec les Agences de l’Eau Adour-Garonne et Loire-Bretagne, et avec l’appui de l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine (ARB NA), de l’Ifrée (Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement), et du Comité français de l’UICN.

Son objectif est de construire un cadre d’action commun et partagé pour agir collectivement pour préserver et reconquérir la biodiversité. Son élaboration, qui associe étroitement l’ensemble des acteurs du territoire (institutions, élus locaux, associations, scientifiques, socio-professionnels…), s’organise en deux temps :

  1. La réalisation d’un état de lieux de la biodiversité néo-aquitaine, aboutissant sur l’identification des enjeux de biodiversité du territoire.
    Cette première étape vient de se conclure avec la publication du rapport « Diagnostic et Enjeux » de la SRB NA. Il dresse le dernier état des connaissances régionales sur les milieux, les espèces, les outils de préservation, et étudie les mécanismes qui causent la perte de biodiversité. Il montre également que le territoire est porteur de politiques et d’initiatives en faveur de la biodiversité. Les travaux collectifs engagés pour sa réalisation ont mis en évidence 7 enjeux majeurs qui constituent le socle partagé à partir duquel les acteurs néo-aquitains vont définir la cadre opérationnel de la SRB NA.
  1. La définition des orientations stratégiques et du plan d’action régional. La production de ce cadre opérationnel partagé a débuté à l’automne 2021 avec des ateliers de concertations territoriales, et se poursuivra au cours des premier et deuxième trimestres 2022 (séminaire des acteurs, consultation citoyenne, groupes de travail…).

Le Comité français de l’UICN souligne l’importance des SRB comme outils stratégiques de mobilisation, encourageant l’innovation et la cohérence de l’action publique en faveur de la biodiversité. Impliqué depuis plus d’une dizaine d’années dans le développement et le renforcement des SRB, notamment à travers la publication de différents documents, le Comité français de l’UICN accompagne la réalisation de la SRB NA, et salue la qualité du travail en cours.

Plus d’information sur les Stratégiques régionales pour la biodiversité sur notre page dédiée.

A noter que le Comité Régional de la Biodiversité (CRB) est associé aux travaux menés pour son élaboration, et que le Comité Scientifique Régional du Patrimoine Naturel formule un avis.

Pour en savoir plus :

RÉDUIRE LES RISQUES D’INCENDIES GRÂCE AUX SOLUTIONS FONDÉES SUR LA NATURE : L’EXEMPLE DU PARC NATUREL RÉGIONAL DES ALPILLES

Manifestations bien connues des changements climatiques, l’augmentation de la température annuelle et la baisse des précipitations provoquent l’extension des zones sensibles aux feux de forêts. En parallèle, la fréquence et la gravité des incendies sont amenées à augmenter dans les territoires déjà vulnérables, comme dans le Sud-Ouest métropolitain et en région méditerranéenne.

Autour des zones d’activités et d’habitations, la restauration, la protection et la gestion durable des écosystèmes, qu’ils soient terrestres, littoraux ou marins, sont de plus en plus mises en avant pour renforcer leur résilience et leur capacité d’adaptation face aux risques naturels. En région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le Parc naturel régional des Alpilles a fait le choix en 2015 de transformer un massif forestier homogène et vulnérable en mosaïque paysagère réduisant considérablement les risques d’incendies. Plusieurs centaines d’hectares auparavant couverts de résineux très inflammables ont été aménagés en espaces moins denses, diversifiés, et gérés principalement grâce au pastoralisme. En outre, la gestion traditionnelle de ces collines méditerranéennes, a permis de développer de nombreux services tels que la sylviculture, le pastoralisme, les activités cynégétiques, etc. 

En complément des actions de prévention et de protection déjà menées par les collectivités (entretien des massifs forestiers, maîtrise de l’urbanisation), le recours aux solutions fondées sur la nature démontre une nouvelle fois leur efficacité pour répondre aux défis sociétaux sur le long terme avec des activités humaines durables, tout en préservant la biodiversité.

La Roche-Sur-Yon : Capitale française de la Biodiversité 2021

La-Roche-sur-Yon / Sur le site d’Alluchon, la rivière a retrouvé un écoulement naturel. © Myriam Bou

La ville vendéenne de la Roche-sur-Yon devient aujourd’hui la dixième « Capitale française de la Biodiversité », sur le thème « Eau & Biodiversité ». Le Comité français de l’UICN, associé depuis de nombreuses années à ce concours national qui distingue les collectivités locales s’engageant de manière remarquable dans la préservation de la biodiversité, salue les démarches entreprises par les territoires récompensés. Avec les 6 autres collectivités lauréates, la Roche-sur-Yon offre un exemple marquant de restauration et de protection des cours d’eau et zones humides, essentiels à la biodiversité.

La Roche-sur-Yon (53 600 habitants, Vendée) se situe en tête de bassin versant avec des enjeux importants sur la qualité des masses d’eau et une grande diversité de zones humides. Consciente des enjeux et de la fragilisation des continuités écologiques aquatiques par l’urbanisation et l’activité agricole, la commune a fait le choix de les restaurer en développant la connaissance de la trame humide et bleue de son territoire : l’effacement d’ouvrages sur la rivière Yon a ainsi permis de rendre 6 km d’écoulement libre. Outre les changements de physionomie du cours d’eau, les bénéfices pour la biodiversité sont d’ores et déjà visibles avec une diminution de la pression des espèces exotiques envahissantes (flore et faune piscicole tels que poisson-chat et perche-soleil) et une meilleure qualité de l’eau. En plus de ces indicateurs, la présence de la Loutre en centre-ville est un signal fort de la qualité de l’environnement urbain.

Dotée d’une solide expertise interne, la commune s’appuie sur un diagnostic de terrain très fin associant de nombreux acteurs techniques et scientifiques (associations naturalistes, établissements d’enseignement supérieur et technique…). La modélisation de ses réseaux écologiques offre un outil opérationnel pour différentes politiques publiques (biodiversité, gestion des milieux aquatique et prévention du risque d’inondation, ressource en eau, urbanisme et aménagement du territoire…), et les travaux de gestion et de restauration des milieux naturels, souvent réalisés en régie, sont conséquents et variés.

Éducation à la nature, désimperméabilisation et requalification du milieu urbain complètent ce travail, à l’image de la place Napoléon, autrefois parvis minéral et transformée en lieu d’eau et de vie.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La ville de la Roche-sur-Yon recevra son trophée de « Capitale française de la Biodiversité 2021 » mercredi 17 novembre 2021 de 15h à 16h au Salon des Maires et des Collectivités locales à Paris (Salle Océanie, Pavillon 4, Parc des expositions de la Porte de Versailles, sur inscription).

Six autres collectivités récompensées

Val-de-Vesle (922 habitants, Marne), a été élu « Meilleur village pour la biodiversité 2021 ». Ce village champenois œuvre pour la préservation foncière et fonctionnelle des abords de ses rivières et de sa zone humide exceptionnelle, le marais de Courmelois, dont la gestion et l’animation sont assurées par le Conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne. Un Atlas de la Biodiversité communale réalisé en 2017 avec la Ligue pour la protection des Oiseaux a permis de connaître finement les enjeux naturalistes locaux, qui sont traduits par l’adoption par la commune d’un plan d’action sur la trame verte et bleue avec la création d’un réseau de mares, la plantation de haies et de vergers de variétés anciennes, mais aussi sensibilisation et

Val-de-Vesle / Sortie nature dans le cadre de l’aire terrestre éducative. © Val-de-Vesle

éducation à la nature. L’école élémentaire du village anime ainsi une « aire terrestre éducative », dispositif de gestion participative d’une petite parcelle d’espace naturel et support du projet pédagogique sur plusieurs années.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Deux petites villes, Ungersheim et La Motte-Servolex, se voient attribuer conjointement le trophée de « meilleure petite ville pour la biodiversité 2021 », leurs actions étant particulièrement complémentaires et offrant ensemble un large panorama des initiatives nombreuses parmi les communes de 2 000 à 20 000 habitants.

Ungersheim (2 341 habitants, Haut-Rhin), reçoit le titre de « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2021 » (ex-aequo). Inscrite dans la démarche des « villes et villages en transition », la commune accueille depuis les années 80 l’écomusée d’Alsace. Créé sur une friche industrielle de mines de potasse, l’écomusée d’Alsace est devenu, au fil des années et grâce au travail d’aménagement et de génie écologique de nombreux bénévoles, un site riche d’une grande biodiversité grâce à la variété de ses habitats : le village, les champs, les forêts, les zones humides, les friches… avec l’eau au centre de ce système. Au point que le patrimoine naturel est désormais l’une de ses quatre collections, aux côtés du patrimoine bâti, mobilier et des savoir-faire. Le travail

Ungersheim / Le Jardin du coquelicot fournit la cuisine scolaire et la conserverie associative en légumes bio. © Raphaël Ziegler

d’inventaire naturaliste y est remarquable et continu, il nourrit travaux et projets, et fait de l’écomusée un important centre d’éducation à la nature.

Située dans la plaine céréalière d’Alsace et dans un couloir majeur de migration des oiseaux, la commune expérimente d’autres systèmes agricoles, moins hydrovores et énergivores, et plus résilients avec une régie municipale agricole et un chantier d’insertion de maraîchage bio et en permaculture, l’ensemble fournissant la restauration scolaire et une filière d’ateliers de transformation en circuit court (légumerie-conserverie, pressoir à fruits, à huile, champignonnière, micro-malterie, micro-brasserie…). Ce développement d’une agriculture locale, bio, durable et beaucoup moins irriguée se veut un exemple et une inspiration pour les agriculteurs, et contribue à préserver la ressource en eau et à restaurer un écosystème rural plus accueillant pour la faune sauvage.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La Motte-Servolex (12 390 habitants, Savoie), est également nommée « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2021 » (ex-aequo). La commune savoyarde, voisine de Chambéry, s’est dotée en 2014 d’un plan d’action Biodiversité en ville, véritable programme d’aménagements doté d’un financement pluriannuel. Parmi les nombreuses actions mises en œuvre, la plantation de 4,5 km de haies vives d’essences d’arbres et d’arbustes locales illustre la capacité de transformation rapide, efficace et peu coûteuse du paysage urbain. Ces haies jouent en effet un rôle majeur à la fois pour le cycle de l’eau et

La Motte-Servolex / Zone d’extension des crues de la Leysse. © Photec pro

pour la biodiversité : le long des cours d’eau elles maintiennent les berges et apportent ombre et fraîcheur favorables à la faune piscicole, le long des champs, voiries, résidences ou dans les espaces verts elles favorisent aussi l’infiltration de l’eau de pluie dans les sols et forment des corridors importants de déplacements pour la faune.

Pour ne pas augmenter l’artificialisation des sols, les élus de La Motte-Servolex ont fait le choix de construire un nouveau quartier d’habitation sur une ancienne carrière qui fut longtemps un dépôt de matériaux inertes. Cet « écohameau » bénéficie d’un cahier des prescriptions architecturales, urbaines, paysagères et environnementales ambitieux qui fait une large place à l’eau, avec une gestion locale des eaux pluviales via un réseau de noues et un parc-nature connecté à une zone humide d’importance patrimoniale à restaurer et valoriser.

Enfin, avec Chambéry métropole, intercommunalité compétente pour la gestion des milieux aquatiques et du risque d’inondation, la Leysse a bénéficié sur le territoire de la commune de la création de zones d’expansion et de reméandrage contribuant à restaurer le cours de la rivière, canalisée et enserrée entre deux digues depuis plus de 150 ans.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

Lille (232 787 habitants, Nord), est la « Meilleure grande ville pour la biodiversité 2021 ». La capitale nordiste est une ville très dense et minérale, où l’on a caché au fil du temps l’eau dont elle tire pourtant l’origine de son nom. Depuis plusieurs années, elle inverse la tendance en créant un maillage dense de mares urbaines et en restaurant les berges de la rivière Deûle comme des canaux de la Citadelle, véritable poumon vert. Élue Capitale française de la Biodiversité en 2012 sur le thème « Biodiversité & citoyenneté », Lille continue dix ans plus tard de s’appuyer sur une puissante participation des citoyens et associations locales, qu’elles soient naturalistes ou non. Encadrée par des agents communaux d’une grande maîtrise scientifique comme technique, cette force citoyenne réalise de véritables chantiers de restauration écologique, à l’instar de l’amélioration des berges de la Deûle.

Lille / Renaturation de berge sur la Deûle. © Ville de Lille

La place de l’eau, et de la faune et flore qui y sont associées, est aussi importante dans l’aménagement de l’écoquartier de la Haute-Deûle où la gestion des eaux pluviales, conçue via un système de noues plantées, de jardins d’eau et de fossés au cours de la précédente décennie, s’oriente désormais vers la création et la mise en réseau de zones humides fonctionnelles et paysagères, en s’appuyant sur un solide diagnostic écologique et un suivi naturaliste exceptionnel.

La désimperméabilisation et la végétalisation des façades publiques comme privées et des cours d’écoles contribuent elles aussi à redonner un peu plus de place à la nature et à l’eau en ville, avec des effets attendus en matière de limitation de l’effet d’îlot de chaleur urbain lors d’épisodes de canicule. 

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La communauté de communes Saône-Beaujolais (35 communes, 44 277 habitants, Rhône) est élue « Meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2021 ». La collectivité s’est lancée depuis 2017 dans ce qu’elle appelle le « Marathon de la biodiversité » : créer 42 km de haies et réhabiliter et/ou créer 42 mares sur son territoire d’ici en 5 ans. Un pari gagnant qui sera achevé cet hiver, et qui a séduit l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, financeur du projet. L’objectif était de restaurer les fonctionnalités écologiques de ce qu’on appelle la trame « turquoise » c’est-à-dire un réseau à la fois vert (prairies, forêts, espaces agricoles) et bleu (cours d’eau, zones humides, mares…) au sein duquel faune et flore peuvent vivre et se développer, mais aussi de restaurer des éléments du paysage rural qui améliorent la qualité de l’eau et

Communauté de communes Saône-Beaujolais / Chantier écovolontaire de création d’une mare. © CC Saône Beaujolais

limitent les effets néfastes du ruissellement. Collectivités, citoyens, lycéens, étudiants, chercheurs mais aussi propriétaires privés et exploitants viticoles sont associés et impliqués dans ces aménagements, ainsi que dans leur entretien et protection futurs.

Via son syndicat mixte de gestion de rivières, la communauté de communes Saône-Beaujolais restaure aussi les continuités écologiques de ses cours d’eau. Sur la soixantaine d’obstacles à l’écoulement identifiés, 50 ont déjà fait l’objet de travaux dont 40 avec un effacement total, au bénéfice notamment d’espèces aquatiques patrimoniales : Lamproie de Planer, Chabot, Truite fario ou Ecrevisse à pieds blancs.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La Celle (350 habitants, Cher), prix « Coup de cœur du Jury ». Depuis plus de dix ans, le village travaille avec l’association naturaliste Nature 18 et le Conservatoire d’espaces naturels du Centre-Val de Loire à la protection de zones humides classées Natura 2000. Acquisitions foncières, réouverture des milieux, mesures de gestion sont dirigées notamment vers la sauvegarde d’un papillon protégé et emblématique, l’Azuré des Mouillères, en danger critique d’extinction à l’échelle régionale et dont le village de La Celle abrite l’unique population connue dans le département du Cher.

Pour en savoir plus : Consulter le rapport de visite de terrain

La Celle / L’Azuré des mouillères (Maculinea alcon). © Xavier HOUARD-Opie

Retrouvez l’ensemble de ces lauréats 2021 lors du webinaire « Eau & biodiversité » qui se déroulera jeudi 9 décembre 2021 de 14h à 16h, renseignements et inscriptions.

L’édition 2022 du concours Capitale française de la Biodiversité est d’ores et déjà ouverte, communes et intercommunalités françaises sont invitées à candidater jusqu’au 31 janvier 2022 sur www.capitale-biodiversite.fr afin de faire connaitre et valoriser leurs réussites autour du thème « Paysage & Biodiversité ».

Pour plus d’informations

Le concours Capitale française de la Biodiversité est organisé par l’Office français de la biodiversité, Plante & Cité, centre technique national sur les espaces verts et la nature en ville, l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, avec la participation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). Elle est soutenue par les ministères de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales et de la Transition écologique. Enfin, elle s’appuie sur de nombreux autres partenaires, réunis au sein de son Comité scientifique et technique en charge de l’évaluation des candidatures.

La Roche-sur-Yon est la 10e Capitale française de la Biodiversité, elle succède à la Métropole de Lyon (2019), Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).

Comment réussir sa communication autour de sa stratégie régionale pour la biodiversité ?

Comment réussir sa communication autour de sa stratégie régionale pour la biodiversité ? Quels publics cibler ? Quelles sont les étapes clés et les questions à se poser ? Quels sont les outils mobilisables ? Autant de questions auxquelles la fiche « Communication & SRB », que publie le Comité français de l’UICN en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique, répond pour accompagner au mieux les régions de France métropolitaine et d’outre-mer dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies régionales pour la biodiversité (SRB).

Une des principales ambitions d’une SRB est de développer un langage commun autour de la biodiversité, de ce qu’elle représente et de ses liens avec le territoire – ses activités, ses habitants – pour faire connaitre et comprendre les enjeux, globaux et locaux, de sa préservation et de sa reconquête, et susciter ainsi un engagement collectif dans l’action. Une bonne communication autour d’une SRB est donc un des principaux gages de sa réussite. Pour y contribuer, cette fiche :

  • rappelle les fondamentaux et prérequis nécessaires pour une communication SRB réussie (ex : responsabilité de la Région au titre de son chef de filât Biodiversité ; élaboration en amont d’une stratégie et d’un plan de communication opérationnels ; étapes clés à respecter ; etc.) ;
  • valorise les bonnes pratiques mises en œuvre en région (ex : les supports de communication produits dans le cadre de la SRB Occitanie ; le résumé d’Ecobiose pour les décideurs néo-aquitains ; etc.) ;
  • et propose un outil utilisable et adaptable par chaque territoire : un « pense-bête » organisationnel et  méthodologique. Il se présente sous la forme d’un schéma qui synthétise les différentes étapes, les temps forts et les principaux éléments structurants de la communication à mettre en place pour accompagner une SRB. Ce schéma est également mis à disposition sous un format PDF renseignable afin de pouvoir l’adapter à chaque contexte territorial.

Cette fiche est la première d’une série d’une dizaine de fiches thématiques qui constitueront, une fois publiées, la « Boite à outils SRB ». Cette boite à outils, élaborée par le Comité français de l’UICN avec son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » – et en partenariat avec l’Office français de la biodiversité et le Ministère de la transition écologique – est un outil opérationnel pour accompagner les territoires de France métropolitaine et d’outre-mer, et en premier lieu les Régions, dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de leurs stratégies en faveur de la biodiversité. Chaque fiche propose des pistes méthodologiques, illustrées par des retours d’expériences territoriales, sur des thèmes identifiés par le groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » comme étant prioritaires pour « réussir » sa stratégie. Si ce guide technique s’adresse en premier lieu aux Régions, il peut être également utilisé par toutes les collectivités engagées dans une stratégie “biodiversité” (département, intercommunalité, ville).

A paraitre prochainement, les fiches n.2 et n.3 sur l’identification des enjeux SRB, et la démarche prospective. 

Ce projet s’inscrit dans les travaux que mène le Comité français de l’UICN depuis plus d’une dizaine d’années pour soutenir le développement et le renforcement des SRB. Plus d’information ici.

Contact : Valérie Moral, chargée de mission “Collectivités & Biodiversité”

Adhésion des collectivités territoriales à l’UICN : le Comité français de l’UICN organise la première réunion d’information nationale

Le Comité français de l’UICN a organisé le 19 octobre 2021 la première réunion d’information des collectivités françaises au sujet de leur adhésion à l’UICN suite à la décision prise au congrès mondial de la nature en septembre. Cette rencontre, accueillie au Conseil régional d’Île-de-France et accessible en visioconférence, a réuni plus de 30 collectivités de France métropolitaine et d’outre-mer de différents échelons (Régions, Départements, Intercommunalités, Villes).

À cette occasion, les collectivités françaises ont manifesté leur satisfaction de pouvoir désormais adhérer, pleinement et entièrement, à l’UICN, et leur grand intérêt pour intégrer dès à présent cette nouvelle gouvernance de l’Union. L’adhésion des autorités infranationales à l’UICN, promue depuis plus de 15 ans par le Comité français de l’UICN, donne enfin le droit de vote aux collectivités territoriales qui pourront participer aux débats et décisions prises par l’UICN.

Elles ont rappelé leur engagement croissant pour la biodiversité à travers divers témoignages, qui ont mis en avant des actions innovantes et exemplaires qu’elles mènent dans les territoires français, et leur implication aux côtés du Comité français de l’UICN via leur participation à son groupe de travail « Collectivités & Biodiversité » – plateforme nationale référente sur ce sujet depuis près de 15 ans – ou la mise en place de partenariats structurants.

Lors de ces discussions, les collectivités françaises ont également identifié les principaux thèmes et sujets sur lesquels elles souhaitent s’investir avec le Comité français de l’UICN. On citera notamment :

  • Le déploiement des stratégies territoriales pour la biodiversité
  • La mise en place de projets sur les thèmes suivants : agriculture et biodiversité, climat et biodiversité, solutions fondées sur la nature, Nature en Ville, limitation de l’artificialisation, aires protégées, continuités écologiques, énergies renouvelables et biodiversité, espèces exotiques envahissantes, mobilisation de la jeunesse, etc.
  • La coopération décentralisée en matière de biodiversité
  • La structuration d’un réseau francophone de collectivités
  • La préparation des évènements internationaux (COP 15, Congrès mondial des parcs de l’UICN, Congrès européen, méditerranéen et mondial de l’UICN…)
  • Leur implication dans les initiatives internationale de l’UICN : Urban Alliance, programmes européen et méditerranéen…

Concernant les modalités d’adhésion, les collectivités devront présenter un dossier de candidature qui devra partager et soutenir les objectifs de l’UICN, contenir un nombre substantiel d’activités réalisées dans le domaine de la conservation de la nature et de ses ressources et exprimer son engagement à participer aux actions de l’UICN. La prochaine date limite pour déposer un dossier de candidature est le 31 décembre 2021 (4 sessions de dépôt par an). La décision sur l’admission sera prise par le Conseil de l’UICN en avril-mai 2022.

Les collectivités adhérentes à l’UICN pourront ensuite demander une adhésion au Comité français de l’UICN.

Pour toute question, veuillez contacter Florence Clap : florence.clap@uicn.fr